Ces maladies que nous transmettent nos mères…

Comme l’hémophilie, l’alopécie androgénétique est une affection héréditaire. Comme elle aussi, sa transmission est maternelle. Là s’arrêtent les analogies! D’abord parce que si l’hémophilie du Tsarévitch a changé la face du monde moderne en favorisant la révolution soviétique, l’alopécie androgénétique paraît dénuée de retentissement politique. Celle dont souffrait Vladimir Illitch Lénine ne semble pas avoir joué de rôle dans son destin ni celui de la Russie! Ensuite, l’hémophilie ne frappe que des sujets mâles.

A l’inverse, l’alopécie androgénétique touche aussi des femmes. En moins grand nombre, il est vrai. Elle touche 2 fois de femmes que d’hommes. Si elle porte un nom tiré du grec andros, homme, ce n’est toutefois pas en raison de cette particularité mais parce qu’elle est étroitement liée aux hormones mâles. Ce qu’on appelle les androgènes. Ce ne sont pas les hormones elles-mêmes qui provoquent la maladie.

C’est la 5-alpha-réductase, une enzyme qui les transforme au niveau de la racine du cheveu. Lorsqu’elle s’y trouve en quantité excessive, elle altère le cycle de vie du cheveu. La découverte d’un médicament qui bloque la production de cette enzyme représente un changement important. Pour la première fois, un médicament pris une fois par jour permet non seulement de bloquer la chute, mais aussi de provoquer une repousse des cheveux. Pas toujours mais, tout de même, dans plus de 60% des cas après deux ans de traitement… Pour la première fois, un médicament pris une fois par jour permet non seulement de bloquer la chute, mais aussi de provoquer une repousse des cheveux.