Chez le dentiste : peu d’antibiotiques et beaucoup d’hygiène
22 septembre 2011
En matière de soins bucco-dentaires non plus, l’utilisation d’antibiotiques ne doit pas être automatique ! C’est ce que rappelle l’AFSSaPS, dans ses recommandations relatives à la « Prescription des antibiotiques en pratique buccodentaire ». Dans le même temps, l’agence insiste sur le respect d’une bonne hygiène pour prévenir les infections.
« Les situations dans lesquelles les antibiotiques sont indiqués en médecine bucco-dentaire sont peu fréquentes », rappelle l’Agence française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS). Et elle définit de façon précise les quelques situations qui requièrent vraiment.
En premier lieu, l’administration prophylactique – c’est-à-dire en prévention – d’antibiotiques « est recommandée, selon le risque infectieux du patient et l’acte invasif pratiqué, pour limiter un risque d’endocardite infectieuse ou d’infection locale et son extension éventuelle ».
Pour ce qui est de l’antibiothérapie curative, elle ne doit être mise en place qu’en présence d’une « infection accompagnée de fièvre, de trismus (contracture des mâchoires n.d.l.r.), d’adénopathie (ou présence de ganglions perceptibles, n.d.l.r.) ou d’œdème persistant ou progressif ». Son administration est indiquée en complément du traitement local adéquat.
Les antibiotiques ne doivent en aucun cas « pallier l’insuffisance d’hygiène orale du patient, ni se substituer aux règles universelles d’hygiène bucco-dentaire et d’asepsie inhérentes aux pratiques de soins », insiste l’agence. Un brossage soigneux des dents trois fois par jour, associé à une alimentation équilibrée, ainsi qu’une visite à votre dentiste une fois par an restent donc essentiels.
Rappelons une fois encore, que l’utilisation d’antibiotiques de façon non appropriée favorise le développement de résistances bactériennes à ces traitements. Et que naturellement, ils ne sont efficaces que pour combattre les bactéries, et pas les virus…