











“Il est temps de généraliser en France, le dépistage systématique de C.trachomatis“. Dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) publié hier, deux chercheurs français s’inquiètent de la prévalence croissante des chlamydioses.
Ce nom ne vous dit sans doute pas grand chose. Pourtant, “Chlamydia trachomatis -la bactérie en cause n.d.l.r.- est à l’origine de l’infection sexuellement transmissible bactérienne la plus répandue dans les pays industrialisés” soulignent dans l’éditorial Josiane Warszawki, de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre à Paris et Véronique Goulet, de l’Institut de Veille sanitaire.
En France, après une diminution de la prévalence de C.trachomatis qui est passée de 4,9% en 1990 à 2,9% en 1995, la tendance est repartie à la hausse. Entre 2001 et 2003, “le nombre de détections positives a augmenté de 10,7%” expliquent-t-elles.
Dans le BEH, citant l’exemple de pays comme la Suède, Warszawki et Goulet plaident en faveur du dépistage systématique des infections à C.trachomatis “dont le rapport coût/efficacité serait bénéfique à partir d’une prévalence de 3%“. Plutôt que des stratégies “visant uniquement le dépistage des sujets symptomatiques“.
Et pour cause, dans 60% à 70% des cas, l’infection passerait inaperçue ! Une détection tardive qui peut être lourde de conséquences. Chez la femme, C.trachomatis peut être à l’origine “d’un syndrome inflammatoire pelvien qui peut se compliquer de douleurs chroniques voire de grossesse extra-utérine et d’infertilité tubaire“. Chez l’homme, cette bactérie entraîne dans 5% des cas, une infection du testicule et de l’épididyme.
Source : BEH, n°37-38
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