Cholestérol : pour des traitements mieux ciblés…

26 avril 2001

Que l’excès de cholestérol augmente le risque de maladie cardio-vasculaire, voilà qui n’est pas nouveau ! Mais – car il y a un mais –bon nombre de malades à risque échappent au diagnostic. Selon le Pr Terry A. Jacobson de Houston, un grand nombre de patients parmi les plus exposés au risque coronarien ne sont pas détectés par les échelles de risque conventionnelles ! En analysant la très fameuse étude de Framingham – la première enquête épidémiologique prospective digne de ce nom – il a tiré la quintessence des dossiers de 5 650 personnes de 20 à 74 ans.

Comparant l’échelle de risque tirée de cette enquête avec les estimations du programme national de lutte contre le cholestérol, il a ainsi constaté des différences notables. En fait d’après lui, « un grand nombre de patients parmi les plus exposés ne sont pas détectés par les échelles de risque conventionnelles ! » Ceux qui « échappent » ainsi au diagnostic prévisionnel sont en fait « les malades qui présentent plusieurs facteurs de risque, ceux qui ont un excès modéré de cholestérol et les plus de 65 ans ».

Sa découverte confirme, s’il en était besoin, que les facteurs de risques associés se multiplient au lieu de seulement additionner leurs effets. Jacobson souligne aussi que tous ces patients peuvent tirer un réel bénéfice de la prise en charge de l’excès de cholestérol. Laquelle ne se résume pas à la prescription d’un médicament.

Les hypocholestérolémiants peuvent diminuer de 30% ou plus le risque d’attaque cardiaque ou de mort subite. Mais ils doivent s’inscrire en complément d’une prescription hygiéno-diététique : une moindre sédentarité assortie d’un régime alimentaire adapté.

  • Source : American College of Cardiology Meeting, 26 mars 2001

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