Cholestérol : quelques grammes qui font bien des dégâts

29 mars 2004

Chaque année, 180 000 Français décèdent d’une maladie cardiovasculaire. C’est ce que vient de rappeler le 2ème Salon Coeur et Santé, qui s’est tenu à Paris. Au banc des accusés, quelques grammes de cholestérol. Celui qui circule dans nos artères.

Comme toutes les graisses, le cholestérol n’est pas soluble dans l’eau. Ni dans le sang où il ne circule qu’enrobé de protéines : les bonnes – le HDL – ou les mauvaises – le LDL. ” C’est l’excès de LDL-cholestérol qui entraîne un risque de dépôts au niveau des artères, et donc de maladie cardiovasculaire ” nous explique le Dr Michel Farnier, endocrinologue à Dijon. ” À l’inverse, le bon cholestérol a une fonction protectrice contre les maladies cardiovasculaires… Il est donc important de connaître, non seulement son taux de cholestérol total qui circule dans le sang, mais également les proportions de mauvais et de bon cholestérol “.

Et notre interlocuteur de préciser qu’ “il n’existe pas une valeur normale de mauvais cholestérol ou un objectif à atteindre sous traitement. Mais diverses situations, en fonction des caractéristiques propres de chaque patient“. Âge, tabagisme, surpoids, diabète, hypertension, sédentarité… sont autant de facteurs de risque qui doivent être pris en compte. “Globalement, plus un patient présente de facteurs de risque cardiovasculaire, plus son taux de mauvais cholestérol doit être abaissé” insiste notre spécialiste.

Pour cela, régime et hygiène de vie sont des mesures de base. Ensuite, mais ensuite seulement, viendra la prise d’un médicament hypolipémiant, généralement de la famille des statines, qui freinent la fabrication du cholestérol par le foie. Toutefois, celles-ci ne bloquent qu’une des deux sources principales de cholestérol dans l’organisme, sans agir sur le cholestérol par l’intestin. Pas étonnant dans ces conditions que plus de la moitié des patients à risque cardiovasculaire traités pour une hypercholestérolémie conserve un taux de cholestérol non normalisé malgré le traitement. Bonne nouvelle, il est désormais possible de tarir l’autre source de cholestérol, grâce à un nouveau médicament capable de bloquer l’absorption par l’intestin, l’ezetimibe. Afin de l’empêcher pour de bon de boucher nos artères.

  • Source : AFSSaPS, Société canadienne du Cancer

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