Comme un air du Sud…
09 novembre 2005
Celle-là, elle sent le pastis, té ! Car il y a dans la réglisse comme un chant de cigale : un climat sec et chaud, le grand soleil, une terre profonde et foncée, bien grasse et drainée… Chacun aura reconnu la Provence et ses senteurs anisées.
Car dans le pastis comme chacun sait, il n’y a pas que de l’anis étoilé ou du fenouil mais aussi (entre mille autres semences…) Glycyrrhiza glabra dont les racines, douces au coeur des gourmands de 7 à 77 ans, distillent à l’envi des rouleaux de friandises, une liqueur ambrée ou… des tisanes médicinales.
Tant et si bien que lorsqu’on vous invite à boire “un coup de réglisse”, vous êtes fondé à vous demander de quoi il retourne exactement… Mais attention, tout de même. Car la réglisse n’est pas anodine.
Pour parler cuisine, sachez qu’elle contient des flavonoïdes, des substances amères, des bitumes qui sont de bons expectorants, de la silice et plusieurs acides tri terpéniques, dotés de propriétés bienfaisantes pour les voies respiratoires. Expectorante, la réglisse est aussi diurétique et laxative. Rarement utilisée seule, elle figure parmi les composants de nombreuses tisanes. Et comme les contradictions ne font pas peur aux phytothérapeutes, on vous la proposera tout aussi bien contre les diarrhées de l’été, les cystites, les digestions difficiles…
Mais sachez aussi qu’elle a des propriétés cardiovasculaires avérées. A tel point que son utilisation doit être soigneusement pesée, et même limitée chez toute personne qui présente une propension à l’hypertension artérielle.