Comment reconnaître une appendicite ?
17 octobre 2022
Une douleur vive et irradiante localisée à droite dans le bas du ventre ? Et si c’était une appendicite ? Comment le savoir avec certitude ? Quels sont les symptômes ? Et faut-il nécessairement se faire opérer ?
L’appendicite, des causes méconnues
L’appendice est une petite poche de tissu en forme de doigt, mesurant de 5 à 8 cm et située du côté droit inférieur de l’abdomen, à la jonction de l’intestin grêle et du gros intestin. Lorsque cette excroissance vient à s’enflammer, on parle d’appendicite. « Les raisons de la survenue de cette appendicite sont inconnues », note la Société nationale française de Gastro-entérologie (SNFGE). « Tout comme la fonction de l’appendice lui-même d’ailleurs ».
Une douleur du côté droit… mais pas toujours
La douleur liée à l’appendicitedébute le plus souvent dans la fosse iliaque droite (en bas à droite du nombril). L’intensité de la douleur, qui s’apparente à une torsion ou à une crampe, augmente progressivement pendant les 24 premières heures. Cependant, il peut arriver que l’appendice ne soit à sa position « normale ». Dans ce cas, les douleurs peuvent se faire ressentir plus haut, plus à gauche ou plus bas dans la région pelvienne.
D’autres symptômes peuvent aussi marquer la survenue d’une appendicite : une très légère fièvre, des troubles digestifs (nausées, constipations, perte d’appétit…). Des symptômes peu spécifiques qui peuvent compliquer le diagnostic. Car d’autres maladies peuvent présenter les mêmes signes et/ou douleur : gastro-entérite virale de l’enfant ou chez l’adulte, une torsion testiculaire, une lésion de la trompe de Fallope (grossesse extra-utérine, salpingite) etc.
Des examens de plus en plus précis
En cas de douleur vive, le reflexe est de demander conseil à votre médecin traitant. Premier examen : la palpation de l’abdomen. Puis des examens plus précis peuvent permettre de poser le bon diagnostic : une bandelette urinaire avec analyse des urines (afin d’éliminer des présomptions de cystite, qui pourrait être responsable de douleurs abdominales), et une prise de sang (pour rechercher une possible augmentation du nombre de globules blancs témoignant d’une infection, et de la protéine C réactive témoignant d’une inflammation). Des examens radiologiques comme une échographie de l’abdomen ou un scanner abdomino-pelvien peuvent aussi être demandés si les examens précédents sont insuffisamment évocateurs.
Des examens de précision qui expliquent sans doute pourquoi l’appendicectomie est moins systématique qu’auparavant. Très fréquente au début des années 80, l’ablation de l’appendice est ainsi passé de 300 000 par an à 75 000 en 2017.
La chirurgie, toujours obligatoire
Si elle est moins fréquente, cette opération reste tout de même obligatoire en cas d’appendicite avérée. Et ce afin de prévenir tout risque de péritonite. La chirurgie est le plus souvent pratiquée sous coelioscopie (c’est-à-dire par l’introduction de petits instruments et d’une caméra dans le ventre au travers de petites incisions). Et certains chirurgiens proposent désormais au patient d’être opéré en chirurgie ambulatoire.
A noter : la recherche avance afin d’éviter l’opération. Plusieurs travaux ont ainsi montré que l’antibiothérapie pouvait se montrer aussi efficace que la chirurgie.