Confinement : quel impact sur l’activité physique des enfants ?
29 juin 2020
Déjà avant le confinement, l’activité physique des enfants était insuffisante. Ces mois enfermés à domicile n’ont naturellement pas permis d’améliorer la situation. Une enquête confirme la nécessité pour les parents d’insister sur ce point.
Les enfants ont besoin, pour être en bonne santé, de faire au moins 60 minutes par jour d’activité physique ou sportive. Cette recommandation de l’Organisation mondiale de la Santé est loin d’être respectée par la plupart des enfants et des adolescents. Les résultats d’une étude en deux temps* menée par l’association Assurance Prévention, en collaboration avec l’Irmes**, mettent ainsi en évidence une sédentarité importante chez les plus jeunes. « Une tendance lourde qui s’est naturellement renforcée pendant le confinement », notent les auteurs.
Ainsi, les activités sédentaires (regarder la télévision, naviguer sur Internet, jouer à des jeux vidéos…) ont fortement progressé durant le confinement chez les 6-18 ans. « Elles ont ainsi représenté 33,3 heures en moyenne par semaine contre 22,6 heures avant le confinement, soit une hausse de près de 50 % », montrent les résultats de l’enquête. Ce constat est particulièrement vrai chez les adolescents. « Les lycéens ont ainsi consacré 10,7 heures par semaine en moyenne à la télévision (contre 6,5 heures avant le confinement), 11,4 heures à naviguer sur internet (contre 7,3 heures) ou encore 8,4 heures à discuter avec leurs amis (contre 5,4 heures). »
Parents, montrez l’exemple
La hausse des activités sédentaires s’est bien entendu faite au détriment des activités physiques et sportives. Les jeunes ont déclaré y avoir consacré en moyenne 5,5 heures par semaine durant le confinement (contre 6,1 heures début mars). A noter toutefois un point positif : « le temps consacré à participer à des activités domestiques dynamiques (bricolage, jardinage…) a augmenté durant le confinement, passant de 2,6 heures à 4,1 heures en moyenne par semaine. »
Car généralement les enfants aiment bouger et il suffit souvent d’un rien pour les y inciter. Selon l’association Assurance Prévention « l’influence parentale joue un rôle-clé ». En effet, « l’étude montre que, juste derrière l’importance des amis, l’orientation par les parents s’affiche comme une motivation majeure, citée par 54 % des enfants ». Sans compter que « pour 39 % d’entre eux, le choix d’une discipline sportive est aussi orienté par la pratique des parents ».
*Etude réalisée en ligne par Harris Interactive pour Assurance Prévention en 2 temps : vague 1 menée du 26 février au 2 mars 2020 auprès d’un échantillon de 1 039 enfants âgés de 6 à 18 ans et représentatifs de cette population ; vague 2 menée du 28 mai au 4 juin 2020 auprès d’un échantillon de 1 004 enfants
** Institut de recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport