Contre les petites plaies, un peu de sariette
04 avril 2012
Arbuste -il s’agit en fait d’un sous-arbrisseau – de 10 à 40 cm de haut, la sariette croît spontanément dans les zones calcaires d’Europe méridionale. De la famille des Lamiacées, elle possède de nombreuses vertus médicinales. Ou plus précisément, c’est son huile essentielle qui en est porteuse.
Ses feuilles opposées à l’extrémité pointue et aux bords ciliés, sont coriaces et luisantes. Les fruits sont des tétrakènes, c’est-à-dire qu’ils sont composés de 4 akènes réunis. Seules les tiges sont récoltées. Elles renferment une huile essentielle où l’on retrouve du carvacrol et du cymol, des tanins, du mucilage et de la résine.
Absorbée par voie orale, l’infusion de sariette permettrait de lutter contre les renvois, les flatulences et la diarrhée. Elle stimulerait aussi la digestion. Son huile essentielle est par ailleurs utilisée pour traiter la cystite et de la bronchite. En usage local, l’infusion exercerait une action antiseptique pour le traitement des petites plaies, des mycoses cutanées, des aphtes, du muguet et de l’angine.
Si les feuilles et les sommités de la sariette ne présentent aucun danger, son huile essentielle en usage externe, risque d’irriter la peau. Cette plante est enfin un aromate très apprécié. Elle accompagne notamment les légumes secs, son action carminative étant judicieusement mise à profit pour lutter contre la fermentation intestinale.
A noter que la phytothérapie est utilisée en médecine traditionnelle depuis des siècles. Son efficacité et son innocuité restent toujours discutées. Et pour cause, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé dans un rapport de 1998, « un nombre relativement petit d’espèces de plantes ont été étudiées pour d’éventuelles applications médicales ». Cet article s’inscrit naturellement dans cette démarche.