Contre les vers intestinaux, hygiène et vermifugation
03 octobre 2017
Kateryna Kon/shutterstock.com
Les vers intestinaux sont des parasites ayant des conséquences graves pour la santé de près d’un quart des populations les plus pauvres et les plus marginalisées dans le monde. Ils perturbent l’aptitude à absorber les nutriments et entravent notamment la croissance et le développement physique de millions d’enfants. Pour lutter contre ce fléau, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) préconise des traitements de vermifugation à grande échelle. Tout en rappelant l’importance d’améliorer l’hygiène et les services d’assainissement.
« Quatre principales espèces de vers intestinaux, également appelés géohelminthes, constituent un problème de santé publique majeur », souligne l’OMS. En effet, ces vers troublent l’alimentation des personnes infestées et, sans traitement adéquat, vont jusqu’à entraver la croissance et le développement physique des enfants.
Pour lutter contre ces parasites, l’OMS préconise « le traitement à grande échelle ». Celui-ci est réalisé par le biais de « programmes de vermifugation périodique par l’administration d’un comprimé ». Objectif, « protéger les 1,5 milliard de personnes qui, selon les estimations, sont actuellement à risque ».
Améliorer l’hygiène et l’assainissement
Toutefois, « la vermifugation n’est pas l’unique solution », rappelle l’OMS. « L’amélioration de l’hygiène de base, des services d’assainissement et de l’éducation sanitaire, et l’approvisionnement en eau potable sont également essentiels pour remédier aux problèmes de santé et nutritionnels causés par les vers intestinaux », ajoute le Dr Francesco Branca, directeur du Département OMS Nutrition pour la santé et le développement.
En 2015, « seuls 39% de la population mondiale avait accès à des moyens d’assainissement sûrs, tandis que 71% pouvait avoir accès à l’eau potable », rappelle l’OMS. C’est pourquoi « de nombreux pays associent les activités de vermifugation ciblant les enfants d’âge préscolaire à d’autres campagnes sanitaires comme les journées consacrées à la vaccination, à la santé de l’enfant et à la supplémentation en vitamines ».
« L’objectif est d’éliminer les conséquences néfastes des géohelminthiases chez les enfants d’ici à 2020, moyennant le traitement régulier d’au moins 75% des 873 millions d’enfants (selon les estimations) vivant dans les régions où la prévalence est élevée », déclare le Dr Antonio Montresor, qui dirige le programme de vermifugation de l’OMS.