Convention de Genève : rappel à l’ordre de l’OMS

27 mars 2003

«Les équipes médicales et humanitaires qui se trouvent en Irak s’attachent à apporter aux populations civiles les soins nécessaires à leur survie. J’en appelle aux belligérants pour qu’ils évitent toute attaque envers les personnels soignants.»

Gro Harlem Brundtland, Directeur général de l’OMS, vient de rappeler « à toutes les parties » qu’elles se doivent de respecter la neutralité des installations médicales comme des équipes soignantes sur le terrain de la guerre en Irak.

Depuis 24 heures, l’Organisation lance des appels visant à soulager les populations – particulièrement de Bassorah et Suleimaniya – en butte aux difficultés de la guerre. Les ruptures d’approvisionnement en eau potable sont récurrentes : le système d’assainissement était déjà très amoindri « par le manque de pièces détachées et d’entretien » généré par l’embargo qui a suivi la première guerre du Golfe. Et souligne l’OMS, « la détérioration du système augmente les risques sanitaires pour la population. »

Un rapport rendu public hier soir par l’OMS indique qu’ « au moins la moitié de la population civile de Bassorah (1,7 millions de personnes, n.d.l.r.) n’a toujours pas accès à l’eau potable. Cette situation dure depuis vendredi dernier dans la soirée, malgré les efforts du CICR pour accéder aux stations d’épuration et d’approvisionnement. » L’électricité manque également, ce qui porte atteinte à l’hygiène générale des populations, notamment sur le plan alimentaire. « Il y a des risques sérieux de typhoïde et de dysenterie, avec un potentiel d’impact important. Des flambées ont eu lieu récemment et nous craignons que la situation n’empire rapidement. »

Trois documents préparés par l’OMS sont accessibles en ligne. Ils concernent respectivement Le droit à l’eau, la dysenterie épidémique et le choléra

  • Source : OMS, 25 & 26 mars 2003

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