Côte d’Ivoire : l’OMS sur le terrain. Enfin…

Pour aider le ministère ivoirien de la Santé à gérer la crise environnementale qui frappe le pays depuis le 19 août, l’organisation vient d’envoyer du renfort à Abidjan. Il aura fallu 7 morts et près de 44 000 blessés, selon les chiffres mêmes de l’OMS.

Un spécialiste des crises sanitaires en relation avec l’environnement et un professionnel de l’urgence viennent d’arriver sur place. La semaine dernière, un toxicologue s’y était rendu pour “évaluer la situation”. Apparemment le train est (enfin) lancé, puisque selon un communiqué de l’Organisation “d’autres techniciens rejoindront l’équipe dans les prochains jours“.

Ils auront pour mission de mettre en place une vraie coordination opérationnelle, de faire des recommandations visant à mieux gérer des crises futures, et naturellement de conseiller les autorités sur les soins à prodiguer aux victimes… Leur mission prendra des semaines, voire des mois. Et les besoins sont immenses, comme l’ont montré les nombreuses équipes internationales -notamment françaises- qui ont précédé l’OMS sur place. L’Organisation souligne naturellement, le désarroi de la population. “De nombreuses personnes demandent des conseils parce qu’elles sont anxieuses des effets potentiels de cette pollution sur le long terme“.

On le serait à moins. Les troubles liés aux produits chimiques déversés dans 14 décharges d’Abidjan sont nombreux : déshydratation, troubles intestinaux, nausées, maux de tête, irritations des yeux et de la peau, troubles respiratoires, saignements… Pour l’Organisation, cette crise “a submergé le système de santé ivoirien, et démontré que le pays n’avait pas la capacité de répondre à une telle urgence“.

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  Source : OMS, 20 septembre 2006