Covid-19 en France : le lourd tribut des populations immigrées

23 novembre 2022

Des chercheurs français ont montré que lors de la première vague de Covid-19, le taux de mortalité a été plus élevé pour les populations nées à l’étranger que pour celles nées en France.

Covid-19 urgences

Lors de la première vague épidémique de Covid-19, entre le 18 mars et le 19 mai 2020, la mortalité en excès des populations immigrées a été beaucoup plus importante que celle des personnes nées en France. Une observation faite par des chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) et de l’Inserm en partenariat avec Santé publique France et l’Institut Convergences Migrations.

À titre d’exemple, au sein de la tranche d’âge 40-69 ans, les taux de mortalité en excès étaient, dans les régions les plus touchées par la pandémie (Grand-Est et Ile-de-France), 8 à 9 fois plus élevés pour les immigrés d’Afrique sub-saharienne et 3 à 4 fois pour ceux originaires d’Afrique du nord, d’Amérique et d’Asie ou d’Océanie que pour les populations nées en France.

Comment expliquer cette vulnérabilité marquée ?

Pour Santé publique France, ce constat renvoie aux inégalités sociales de santé dues :

  • à l’environnement et aux conditions de vie (densité des communes de résidence, densité au sein du foyer) et de travail (emplois « essentiels », non-télétravaillables, déplacements en transports collectifs), à l’origine d’un surcroît de risque de contamination ;
  • à des difficultés de recours aux soins et de prise en charge dans un contexte de saturation des hôpitaux.

« En cas de nouvelle pandémie, les résultats de cette étude appellent à porter une attention particulière aux conditions de vie des populations, et à la prévention, l’accès au système de soins et la prise en charge des plus vulnérables », conclut Santé publique France.

  • Source : Santé publique France

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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