Covid-19 : le délire, nouvelle conséquence des formes graves

24 septembre 2021

A mesure que la pandémie de Covid-19 avance, de nouvelles conséquences émergent. Une équipe américaine révèle que parmi les patients hospitalisés, un grand nombre aurait développé un délire persistant !

Un délire se définit comme une perturbation du fonctionnement de la pensée se manifestant par une confusion, une agitation… Il peut aussi s’accompagner d’hallucinations. En analysant les dossiers de 150 patients admis en soins intensifs pour une Covid-19, des chercheurs de l’Université du Michigan ont observé que près de trois quarts développaient un délire. Les femmes seraient davantage concernées. Point commun de tous ces patients : ils présentaient tous une forme grave de la maladie avec de nombreuses comorbidités (hypertension, diabète…).

Un phénomène durable

La phase aiguë de ce délire a été observée durant une dizaine de jours en moyenne (entre 4 et 17 selon les patients). Malheureusement, les symptômes ont continué à se faire sentir même après la sortie de l’hôpital : 24% ont présenté un délire pendant plusieurs mois, 23% avaient des troubles cognitifs similaires à la démence et 12% ont souffert de dépression dans les 2 mois suivant la sortie.

Pour les auteurs, « la maladie elle-même peut entraîner une réduction de l’oxygène dans le cerveau ainsi que le développement de caillots sanguins et d’accidents vasculaires cérébraux, entraînant des troubles cognitifs. De plus, les marqueurs inflammatoires étaient fortement augmentés chez les patients atteints de délire. La confusion et l’agitation pourraient être le résultat d’une inflammation du cerveau. »

Selon eux, ce travail met en lumière une nouvelle raison de prévenir les formes graves de la Covid-19, et ce par la vaccination.

  • Source : Université du Michigan, 21 septembre 2021

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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