Covid-19 : vacciner les enfants après un PIMS ?
04 janvier 2023
Certains enfants et adolescents ont développé un syndrome inflammatoire multisystémique (PIMS ou MIS-C) quelques semaines après une infection au Covid. Rare et sévère, ce syndrome encore mal compris empêche-t-il de vacciner par la suite contre ce virus ? Une récente étude américaine montre que non.
Le syndrome inflammatoire multisystémique chez les enfants (PIMS ou MIS-C) « est une nouvelle entité inflammatoire systémique chez l’enfant apparue dans le contexte épidémique de l’infection à SARS-CoV-2 », rappelle la Haute Autorité de Santé. Selon les Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta aux Etats-Unis, cette pathologie toucherait un enfant sur 3 000 ou 4 000 infectés par le Covid. En France, « 520 cas ont été recensés au 13 juin 2021, dont un décès, et 2/3 des enfants ont été hospitalisés en soins intensifs », poursuit la HAS.
Pas d’effet indésirables graves
Survenant plusieurs semaines après l’infection au SARS-CoV-2, cette inflammation massive peut conduire à une défaillance des organes. Les symptômes incluent des douleurs d’estomac, une forte fièvre, une altération marquée de l’état général et aussi la survenue d’une myocardite. La cause exacte reste inconnue. Mais son association avec l’infection au SARS-CoV-2 a conduit l’équipe du Dr Matthew D. Elias du Children’s Hospital de Philadelphie, à se demander quel était le risque induit par une vaccination anti-Covid chez ces enfants après la survenue d’un PIMS.
Au total dans leur étude, 185 enfants âgés de plus de 5 ans et ayant développé un syndrome inflammatoire multisystémique ont reçu au moins une dose de vaccin. Et excellente nouvelle : aucune complication grave ou récidive de n’a été rapportée !
« Nous avons été rassurés par les résultats de ce travail qui ont confirmé la sécurité des vaccins chez ces enfants », notent les auteurs, qui conseillent donc d’intégrer aux recommandations officielles des CDC la vaccination de ces enfants au moins 90 jours après le diagnostic de PIMS.
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Source : NIH/National Heart, Lung and Blood Institute – HAS
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet