Covid-19 : XBB.1.5, le variant « le plus transmissible détecté à ce jour »

13 janvier 2023

Cela fait un an qu'Omicron a fait irruption sur le devant de la scène. Depuis, de nombreux sous-variants ont été identifiés. Dernier en date, le XBB.1.5, dominant aux Etats-Unis et identifié dans 29 pays. Qu’en disent pour le moment les scientifiques ?

Il y a quatre semaines, le variant XBB.1.5 causait moins de 10 % des cas de Covid-19 aux États-Unis. Aujourd’hui, il est responsable de plus de 25 % des cas… et même de plus de 70% dans le nord-est du pays.

S’il a été détecté dans certaines nations de l’Union européenne (dont la France), sa présence y reste minoritaire (moins de 2% des cas). D’ailleurs, les derniers bulletins épidémiologiques de Santé publique France n’en font même pas mention.

Doit-on s’en inquiéter ?

Selon des virologues de l’Université Johns Hopkins de Baltimore, « le variant XBB.1.5 a une mutation qui aide le virus à mieux se lier aux cellules et donc à être plus transmissible. » Elément que partage l’Organisation mondiale de la Santé. Dans une récente intervention, le Dr Maria Van Kerkhove, responsable technique de l’OMS pour le Covid-19, a ainsi indiqué que « ce sous-variant est le plus transmissible qui ait été détecté à ce jour. »

Pour autant, pour le Dr Van Kerkhove, « rien n’indique que le variant provoquerait une maladie plus grave ». Jusqu’à présent, même s’il est encore trop tôt pour se prononcer définitivement, « les symptômes de XBB.1.5 semblent ressembler davantage à ceux du rhume qu’à ceux de la grippe, en particulier chez les personnes qui ont été vaccinées ou qui ont déjà eu le Covid-19 », explique l’Alliance Gavi.

Quid de la contagiosité ?

Comme le précise l’Université Johns Hopkins, « nous n’avons pas encore de chiffres précis, mais d’après ce que nous savons des variants XBB, une personne qui a été infectée par un variant antérieur à Omicron est susceptible d’être réinfectée par XBB.1.5. » Et ceci pour deux raisons : « le variant XBB.1.5 est plus immunoévasif (c’est-à-dire qu’il échappe plus facilement au système immunitaire, ndlr) et la réponse immunitaire d’une personne diminue naturellement avec le temps après l’infection. »

Le vaccin, toujours efficace ?

Enfin, des études en laboratoire suggèrent que les vaccins bivalents sont toujours efficaces pour protéger contre les formes graves de la maladie…

  • Source : OMS - Université Johns Hopkins - https://www.gavi.org/

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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