Covid : que sait-on du nouveau variant Eris ?
08 août 2023
L’Organisation mondiale de la santé (OMS) l’a récemment classé parmi les « variants sous surveillance » du SARS-CoV-2, le virus responsable du Covid-19. Le variant EG.5, également appelé Eris, est-il responsable de la (petite) hausse des contaminations en France ?
« Dans toutes les classes d’âges et notamment chez les adultes, on observe une hausse des passages, dans de faibles effectifs, pour suspicion d’infection à la Covid-19 (+26% soit +149 passages) », écrivait Santé publique France le 1er août dernier, dans son bulletin hebdomadaire du réseau Oscour, qui relaie les données issues des urgences hospitalières.
Des observations confirmées par le réseau Sentinelles, qui comptabilise les consultations en médecine générale : « L’incidence des cas de Covid-19 présentant des signes respiratoires vus en consultation de médecine générale est en augmentation depuis deux semaines mais reste à un faible niveau d’activité ».
Sous-variant d’Omicron
Quelle est la cause de cette (petite) augmentation des cas ? Est-elle observable partout ? Elle est en tout cas variable selon les pays, indique l’Organisation mondiale de la santé, qui a déclaré la fin de l’urgence sanitaire en mai dernier. En effet, « l’immunité de la population due à la vaccination et à l’infection antérieure par le SARS-CoV-2 fait partie des facteurs contribuant à l’hétérogénéité observée dans la dynamique de la circulation des variants et à la diminution des hospitalisations et des décès ».
A ce jour, l’OMS distingue les « variants à suivre » (deux sont actuellement classés dans cette catégorie, dont le XBB.1.5, jusque-là le plus présent en Europe), des « variants sous surveillance » : sept variants sont classés dans cette catégorie, dont EG.5, sous-variant de la lignée d’Omicron, qui « a montré une tendance à la hausse de la prévalence de 6,2 % à la semaine 24 à 11,6 % à la semaine 28 », soit entre mi-juin et mi-juillet. C’est ce variant, également appelé Eris, qui serait à l’origine de la récente augmentation des cas aux États-Unis et en Grande-Bretagne notamment.
Fatigue, toux…
Et en France ? Pour attribuer avec certitude la hausse des cas à EG.5, il faudra attendre les prochaines données épidémiologiques de Santé publique France, qui a allégé depuis début juillet son système de surveillance du virus et de ses variants « dans un contexte épidémique favorable, marqué par une très faible circulation virale en France hexagonale et en Outre-mer. »
Mais selon des chiffres issus de la GISAID, base de données de référence internationale pour le SARS-CoV-2, EG.5 semble croître rapidement et représenterait désormais 34% des analyses effectuées en France.
Quoi qu’il en soit, les symptômes provoqués par EG.5 ne se distinguent pas de ceux d’Omicron : nez qui coule, maux de tête, fatigue, éternuements et maux de gorge semblent être les plus courants.