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Les « soins non programmés » (le SAS) constituent un élément clé du nouveau modèle de prise en charge des patients en France. Son objectif : répondre, sur l’ensemble du territoire, à la demande de soins urgents et/ou non programmés. Le dispositif repose sur un partenariat bien rodé entre les médecins de ville et les professionnels de l’urgence hospitalière du SAMU.
1. En première intention, solliciter son médecin traitant ;
2. Si celui-ci n’est pas disponible, se rendre sur la carte des lieux de soins, sur Santé.fr. Dans chaque région, les structures capables d’assurer des soins en moins de 48 heures, sans qu’ils relèvent de l’urgence vitale : maisons et centres de santé, maisons médicales de garde, cabinets médicaux pour certains soirs et week-ends.
3. Si aucune offre n’est disponible, l’appel au 15 avant de se rendre aux urgences.
Le Service d’accès aux soins (SAS) est un dispositif d’orientation dans le parcours de soins, accessible en appelant le 15. Le 15, jusqu’ici réservé aux urgences médicales, devient ainsi le numéro unique d’accès au SAS.
Ainsi, lorsque le médecin traitant n’est pas joignable, un professionnel de santé peut être contacté à distance. Il peut fournir un conseil médical, proposer une téléconsultation, orienter vers une consultation de soins non programmés en cabinet, en maison ou centre de santé, vers un service d’urgences, ou encore déclencher l’intervention d’un SMUR ou d’un transport sanitaire.
Tout repose sur une régulation commune au sein du centre de réception et de régulation des appels, assurée conjointement par des médecins généralistes et des urgentistes.
– Si le médecin traitant n’est pas disponible, appeler le 15
L’appel est d’abord pris en charge par un assistant de régulation médicale (ARM), qui écoute, évalue le degré d’urgence et oriente vers l’interlocuteur adapté pour affiner l’analyse du besoin (niveau de soins requis, urgence réelle, expertise nécessaire, besoins d’un plateau technique…).
– Deux possibilités selon la situation, urgence grave ou médecine générale :
– L’ennui de santé relève des urgences : l’appel est orienté vers un assistant de régulation médicale d’urgence (ARM d’urgence).
– L’ennui de santé peut être pris en charge en médecine générale : l’appel est orienté vers un opérateur de soins non programmés (OSNP) ou un assistant de régulation médicale (ARM).
– Si l’urgence est confirmée, l’appel est transféré à un médecin régulateur d’urgence. Celui-ci peut alors orienter vers un service d’urgences, déclencher l’intervention d’un SMUR ou d’une ambulance, ou mobiliser les services de secours.
– Si l’état de santé relève effectivement de la médecine générale, un médecin régulateur libéral prend le relais. Il oriente alors le patient vers une solution adaptée (cabinet médical, visite à domicile…).
L’opérateur de soins non programmés (OSNP) reprend la main. Il a pour mission de trouver une consultation dans les 48 heures. Il prend lui-même le rendez-vous pour le patient, en s’appuyant sur la plateforme numérique nationale du SAS, en tenant compte des besoins du patient (localisation, horaire, spécialité). En effet, ils visualisent directement les créneaux disponibles chez les professionnels de santé acceptant de recevoir des patients supplémentaires.
Aujourd’hui, 97 % de la population est couverte avec 93 SAS en fonctionnement dans 95 départements.
En savoir plus : Tout savoir sur le SAS (service d’accès aux soins) – Ministère du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles
Source : Communiqué de la DGOS du 16 juillet 2025 « Nouvelle campagne nationale sur l’accès aux soins pour l’été 2025 « Besoin d’un médecin ? Suivez le bon chemin »
Ecrit par : Hélène Joubert ; Édité par Emmanuel Ducreuzet