La culpabilité, un sentiment fréquent chez les parents
26 avril 2017
ChameleonsEye/shutterstock.com
Les parents veulent le meilleur pour leur enfant. Et pour y parvenir, ils tentent eux-mêmes d’être parfaits. Or en matière d’éducation et a fortiori de relations humaines, la perfection est illusoire. Et pas forcément souhaitable. Le sentiment, parfois fort, de culpabilité des parents vis-à-vis de leurs enfants est donc tout à fait naturel. Il ne doit toutefois pas prendre une place trop démesurée.
« Les parents se mettent souvent en quatre pour répondre au moindre désir de leur enfant et imaginent qu’ainsi la vie s’écoulera harmonieusement, sans heurt », pointe Laurence Pernoud dans son ouvrage J’élève mon enfant. Or cette erreur commune entraîne chez tous un sentiment récurrent de culpabilité. Car la vie n’est jamais sans obstacle, même pour les plus petits. Et c’est bien normal, car c’est ainsi qu’ils apprendront.
Il est difficile d’éviter à un tout petit qui apprend à marcher de trébucher. Les petits bobos et des égratignures sont inévitables. En grandissant, il testera la patience de ses parents. Lesquels doivent apprendre à ne pas s’énerver et appliquer les règles de l’éducation bienveillante. Mais quel parent n’a jamais élevé la voix d’exaspération ? Même s’il est évidemment recommandé d’être ferme sans crier, sachez que le parent parfait n’existe pas. Accordez-vous d’être tout simplement humain !
Demandez de l’aide si besoin
Evidemment, la volonté des pères et des mères d’épargner blessures et souffrances à leurs petits est bien naturelle. Ne changez donc pas vos habitudes. Toutefois, ne vous laissez pas déborder par ce sentiment bien désagréable. « Les parents ne sont ni tout puissants ni parfaits. Ils ne peuvent empêcher toutes les difficultés de la vie et ne sont pas les seuls responsables des complications qui surviennent », rappelle Laurence Pernoud. « C’est ce qu’il faut garder à l’esprit lorsque vous doutez de vos capacités à élever votre enfant. »
Et si vous avez besoin d’aide, n’hésitez pas à rencontrer des professionnels de la petite enfance, dans les crèches, PMI ou un pédiatre. Autre astuce, échangez avec d’autres parents. « Partager des expériences permet de réaliser que les difficultés rencontrées le sont aussi par d’autres et qu’elles peuvent être surmontées. »
-
Source : J’élève mon enfant de Laurence Pernoud, Horay, 498 pages, 30,50 euros
-
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet