Cytomégalovirus : enceinte, ne léchez pas la tétine de votre enfant
19 décembre 2018
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Le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP) vient de publier de nouvelles mesures d’hygiène destinées aux femmes enceintes pour protéger leur fœtus d’une infection par le cytomégalovirus. Celle-ci constitue en France la plus fréquente des infections virales materno-fœtales responsables de handicap ou de décès néo-natals.
Pendant la grossesse, une contamination par le cytomégalovirus (CMV) peut provoquer des lésions sévères du fœtus. « Des morts fœtales in utero ou décès néonatals précoces surviennent dans 4% des infections fœtales », rapporte le Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP).
Afin de prévenir ces infections, plusieurs recommandations viennent d’être enrichies par le HCSP. La plupart ont pour objectif de limiter le contact avec les urines, la salive et les larmes des jeunes enfants. En effet, « ce contact […] est la cause majeure de la transmission de l’infection chez les femmes enceintes ou leur conjoint, les assistantes maternelles, les infirmières et en crèche », précise le HCSP. « Il a été constaté que 44 à 100% des enfants d’un à deux ans excrètent du virus dans les urines et les larmes. »
Voilà pourquoi il est recommandé aux femmes enceintes ou en désir de grossesse, à leur conjoint et leur entourage de :
– ne pas sucer la cuillère ou la tétine, et de ne pas gouter ou finir le repas des enfants de moins de 3 ans ;
– ne pas partager les affaires de toilette (gant de toilette, serviette) avec des enfants de moins de 3 ans ;
– ne pas embrasser sur la bouche ou les larmes des enfants de moins de 3 ans. Et limiter le contact buccal avec les larmes et/ou la salive des enfants de moins de 3 ans ;
– se laver soigneusement les mains à l’eau et au savon après chaque change ou contact avec les urines ou après chaque contact avec la salive (couche, pot, pyjama mouillé, jouets, repas, bain, …) ou les secrétions nasales des enfants de moins de 3 ans.
– De plus, il est recommandé d’utiliser un préservatif en cas de changement de partenaire ou en cas de suspicion d’infection à CMV chez le conjoint.
A noter : Présent dans l’organisme de la femme enceinte, le CMV, de la famille des virus de l’herpès (Herpes viridae), traverse la barrière placentaire et infecte les cellules fœtales.
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Source : Haut Conseil de la Santé Publique (HCSP), le 16 décembre 2018
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Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon