Démence : un mode de vie sain contre les formes héréditaires

26 mai 2021

L'adoption de comportements sains pourrait réduire le risque de démence chez les personnes à risque élevé, notamment en raison d'antécédents familiaux.

Avoir un parent au premier degré atteint de démence augmente de 75% le risque d’être soi-même touché. Mais dans une famille, d’autres facteurs non génétiques entrent en jeu, comme l’alimentation, le tabagisme… « Cela signifie qu’il peut y avoir des possibilités de réduire les risques en s’attaquant à ces facteurs non génétiques », lance le Pr Angelique Brellenthin, du département de kinésiologie de l’Université d’État d’Ames dans l’Iowa.

Avec son équipe, elle a analysé les données de plus de 300 000 femmes et hommes âgés de 50 à 73 ans et exempts de démence. Tous ont rempli des questionnaires sur d’éventuels antécédents familiaux de démence et sur le respect ou non de 6 comportements considérés comme sains : manger équilibré, faire du sport régulièrement, dormir 6 à 9 heures par nuit, boire de l’alcool avec modération, ne pas fumer et présenter un IMC normal.

Après 8 ans de suivi, 1 700 participants ont développé une démence. Sans trop de surprise, ceux qui avaient des prédispositions présentaient un risque accru. Mais ceux qui suivaient les 6 comportements de vie sains avaient un risque réduit de moitié par rapport à ceux qui n’en respectaient que 2. Et de 30% pour ceux qui en suivaient 3 (toujours comparés à ceux qui en respectaient 2.)

« Commencer par de petits changements, comme adopter au moins trois comportements sains peut réduire considérablement le risque de démence, même pour les personnes à risque plus élevé », concluent les auteurs.

  • Source : Université d'État d'Ames

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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