











Dans 50 ans, la France comptera 5 millions de plus de 85 ans. Contre 1,4 million aujourd’hui. ©Phovoir
En France, la majorité des seniors finissent leur vie à l’hôpital. Le projet de loi pour la dépendance vise justement à réduire la part des hospitalisations précoces ou inutiles en développant le maintien à domicile. Les précisions du Dr Régis Aubry, président de l’Observatoire national sur la fin de vie (ONFV).
Toute fin de vie ne requiert pas une prise en charge à l’hôpital. Or 32 000 personnes âgées y décèdent chaque année. Des chiffres qui placent la France parmi les pays d’Europe où les fins de vie hospitalisées sont les plus fréquentes.
Question de priorité
« Développer le maintien à domicile et renforcer les soins en maison de retraite pourraient réduire le nombre d’hospitalisations et d’admissions aux urgences, onéreuses et souvent évitables », précise le Dr Régis Aubry. « Le personnel de santé doit donc être spécifiquement formé à la fin de vie pour évaluer les réels besoins du patient ». L’objectif pour le patient étant de choisir une prise en charge adaptée à son degré de perte d’autonomie. Un enjeu dont s’est saisi le projet de loi sur la dépendance.
Le nombre trop élevé de décès à l’hôpital s’explique par le déficit de personnel en maison de retraite. Cette pénurie nuit en effet au suivi des patients. « Aujourd’hui, moins de 15% des maisons de retraite disposent d’une infirmière la nuit », précisait le dernier rapport de l’Observatoire Nationale de la Fin de Vie (ONFV). « Une mesure qui permettrait pourtant d’éviter 18 000 hospitalisations par an ».
A domicile, en établissement ?
Au-delà des mesures préconisées pour renforcer le manque de personnel et la qualité des soins, la réforme de la loi dépendance prend aussi en compte la volonté du patient. Et plus particulièrement le respect de son libre choix et de sa dignité, à domicile comme en établissement de santé.
« Les trois-quarts des personnes âgées qui finissent leur vie en Établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (Ehpad) n’ont pas choisi d’y vivre », détaille le Dr Régis Aubry. Pour y remédier, le texte de loi prévoit de rendre obligatoire le recueil du consentement de la personne à l’entrée en maison de retraite. Il vise aussi à améliorer les conditions de vie des personnes âgées à domicile via :
Source : Interview du Dr Régis Aubry, président de l’Observatoire national sur la fin de vie (ONFV)
Ecrit par : Laura Bourgault : Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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