Des cas de fièvre charbonneuse identifiés dans les Hautes-Alpes

20 août 2018

Le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation a récemment rapporté des cas de fièvre charbonneuse chez des bovins, ovins et équidés dans le département des Hautes-Alpes. De quoi s’agit-il et cette fièvre représente-t-elle un danger pour la santé humaine ?

Selon nos confrères du Figaro, « une cinquantaine d’animaux ont été emportés (depuis le mois de juin, ndlr) par la plus importante épidémie de fièvre charbonneuse (anthrax en anglais) depuis près de 20 ans ».

Les premiers cas ont été détectés sur des bovins, des ovins et un cheval de 6 communes du département des Hautes-Alpes près de Gap.

La fièvre charbonneuse est une zoonose. Comprenez par là une maladie qui affecte principalement les animaux mais peut être transmissible à l’homme. Elle touche les mammifères et principalement les herbivores. Elle est due à la bactérie Bacillus anthracis qui a la particularité de persister sous forme de spores dans les sols. C’est en pâturant que les animaux sont susceptibles de se contaminer. Le nombre de cas identifiés varie selon les années (0 à 5 par an). « Mais une conjonction de conditions climatiques et géologiques peut parfois donner lieu à des résurgences multiples groupées telles que constatées cet été 2018 », indique le ministère

« Pour les troupeaux concernés des Hautes-Alpes, un traitement antibiotique et/ou la vaccination des animaux ont été mis en place », rassure-t-il. « Une vaccination préventive pour les élevages exposés est également organisée par les services de l’État avec le concours de vétérinaires sanitaires. »

Quel risque pour l’être humain ?

Le principal mode de contamination à l’être humain est dû au contact ou à l’ingestion d’animaux infectés. « Les derniers cas humains en France remontent à 2008 », rappelle le ministère. « La transmission du charbon d’une personne à une autre n’a jamais été observée. » Enfin, des mesures de prévention simples dans les communes à risque permettent de se prémunir de toute contamination. Il convient donc pour les personnes de ne pas franchir les enclos des pâtures. Mais aussi, question de logique, de ne pas toucher les animaux trouvés morts, de bien tenir les chiens en laisse et ne pas cueillir les baies sauvages et les champignons.

  • Source : Ministère de l’agriculture et de l’alimentation, 10 août 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dominique Salomon

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