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©InsermHabelerWalter
Implanter des cellules embryonnaires pluripotentes pour régénérer le cœur d’un patient souffrant d’insuffisance cardiaque. Voilà une perspective enthousiasmante, vers laquelle des chercheurs de l’INSERM avancent à grands pas. Un essai clinique est dans les starting blocks, grâce à l’autorisation donnée par l’Agence nationale de Sécurité du Médicament et des Produits de Santé (ANSM).
Les équipes de chirurgie cardiaque de l’hôpital européen Georges-Pompidou et de l’unité de thérapie cellulaire de l’hôpital Saint-Louis travaillent depuis plusieurs années à produire des cellules souches cardiaques à visée thérapeutique. Il s’agit d’utiliser des cellules embryonnaires pluripotentes, c’est-à-dire qui ne se sont pas encore dirigées vers tel ou tel organe, pour en faire du tissu cardiaque tout neuf.
En pratique, « les chercheurs [utilisent] un cocktail de facteurs de croissance et de différenciation », expliquent les scientifiques. « Moins de la moitié des cellules répondent à cette stimulation. Il faut donc les sélectionner avec la plus grande vigilance. » Enfin, celles-ci sont déposées chirurgicalement sur la zone de l’infarctus.
Des risques à écarter
« Plusieurs travaux (sur des rongeurs et des primates) ont montré l’intérêt d’implanter des précurseurs de cellules cardiaques dans le cœur, pour favoriser une régénération du tissu et la fonction de cet organe », soulignent les chercheurs. « Ils ont permis d’identifier le stade et la nature des cellules a priori les plus efficaces. » Des études cliniques chez des malades sont maintenant nécessaires pour valider la sécurité et l’efficacité de cette approche.
Un essai va ainsi être lancé chez six patients présentant une insuffisance cardiaque sévère. « Il s’agit d’un domaine nouveau, avec peu de références et de normes édictées par des agences officielles », souligne l’INSERM. De plus, les risques à écarter avant de valider cette technique sont encore nombreux. « Risque infectieux lié à une bactérie ou un virus qui pourrait contaminer des cellules, dysfonctionnement lié à la perte de matériel génétique, cancérisation lié à la capacité des cellules pluripotentes à se diviser à l’infini… » Le chemin est encore long avant d’espérer obtenir un traitement en routine.
Source : INSERM, 10 juin 2014
Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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