Des chercheurs français bloquent la multiplication du SARS-CoV-2
13 septembre 2022
On le sait, les vaccins permettent de limiter les risques de transmission et de formes graves de Covid-19. Mais ils ne bloquent pas la dissémination du virus. En sélectionnant des protéines bien précises, des chercheurs français sont parvenus à empêcher la fixation du virus et à bloquer sa multiplication.
« L’infection par le SARS-CoV-2 débute dans la cavité nasale », rappelle l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (Inrae). Le virus « s’y multiplie abondamment, puis il se dissémine dans l’environnement proche. Mais il peut également se propager vers les poumons, où il provoque les pathologies les plus sévères. Bloquer sa multiplication dans la cavité nasale permettrait donc de juguler précocement l’infection et potentiellement la dissémination du virus. »
Et c’est bien sur ce dernier point que les chercheurs* viennent de faire une découverte prometteuse. Ainsi sont-ils parvenus à développer des antiviraux basés sur des protéines biosynthétiques, les AlphaReps. Ces protéines biosynthétiques fonctionnent à l’image des anticorps : elles sont capables de reconnaître la protéine d’attachement du virus, la protéine Spike.
Deux de ces protéines, nommées F9 et C2, reconnaissent chacune une partie différente de la protéine Spike avec une très forte affinité. « La combinaison des deux permet une activité antivirale supérieure, y compris sur les variants Delta et Omicron », expliquent les auteurs.
Gros avantages, ces AlphaReps sont très stables et peu onéreuses à produire. « Des résultats prometteurs pour le développement d’antiviraux permettant de réduire la pathologie et la propagation de la Covid-19 », concluent les chercheurs.
*INRAE, en collaboration avec École nationale vétérinaire d’Alfort – EnvA et l’université Paris-Saclay