Développement de l’enfant : l’importance du soutien maternel

23 janvier 2015

Encourager son enfant à devenir autonome est essentiel. Et pas seulement dans les premiers temps. Une équipe canadienne a montré que la constance de ce soutien permet aux petits d’affiner leurs capacités. Explications.

« Le soutien à l’autonomie renvoie au degré avec lequel le parent encourage et aide l’enfant à résoudre par lui-même les problèmes qu’il rencontre », explique Célia Matte-Gagné, de l’Université de Montréal et principal auteur de l’étude. « Tout en s’assurant qu’il joue un rôle actif dans la réalisation de la tâche. » Il s’agit donc de l’inciter à persévérer, de suivre son rythme ou encore lui donner la possibilité de faire des choix. Qu’il s’agisse de construire une tour de cubes ou de faire un puzzle.

Pour appuyer cette idée, 78 mères et leur enfant ont participé à l’étude. Les mamans ont reçu, à deux reprises, la visite des chercheurs. Une fois quand l’enfant avait 15 mois et une autre quand il avait 3 ans. Au cours des deux rendez-vous, chaque mère a, sous le regard d’une caméra vidéo, aidé son enfant à réaliser des tâches trop difficiles pour lui, comme faire un casse-tête ou trier des blocs par couleur, pendant environ 10 minutes.Les chercheurs ont ensuite visionné les films pour mesurer les stratégies utilisées par les mamans afin de soutenir l’autonomie de leur enfant.

Au cours de la visite des 3 ans, les fonctions exécutives des petits ont en plus été évaluées au moyen d’une série de jeux adaptés permettant de mesurer leur capacité à attendre une récompense, l’efficacité de leur mémoire de travail et leur capacité à réfléchir à plusieurs concepts simultanément. En d’autres termes, quel degré d’autonomie ils ont réussi à atteindre.

Résultat, « les enfants qui ont obtenu les meilleurs scores sont ceux dont les mères conservaient un degré élevé de soutien à l’autonomie à travers le temps (entre 15 mois et 3 ans) », indiquent les auteurs. « A l’inverse, les enfants des mères conservant un degré de soutien faible ont obtenu les scores les plus bas. »

« La stabilité du comportement parental est un paramètre clé quand on tente de prédire le développement futur d’un enfant », conclut Célia Matte-Gagné.

  • Source : Université de Montréal, 14 janvier 2015

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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