Des conservateurs interdits retrouvés dans plusieurs cosmétiques

26 octobre 2017

Chaque année, la DGCCRF mène des contrôles dans le secteur des cosmétiques. Ces derniers mois, une recherche de conservateurs interdits a conduit au retrait de plusieurs centaines de produits contenant des substances prohibées. Mais, ici et là, certains sont toujours vendus, la faute semble-t-il à un manque d’information des distributeurs.

Ces derniers mois, plus de 140 références de produits cosmétiques ont été retirés des rayonnages des magasins qui les commercialisaient. En juin dernier pourtant, plusieurs signalements parus dans la presse, dénonçaient la présence sur le marché de 23 autres produits contenant de la Methylisothiazolinone et de l’Isobutylparaben, des conservateurs prohibés en raison des réactions allergiques qu’ils peuvent provoquer.

« L’enquête a confirmé que des produits cosmétiques contenant des conservateurs maintenant interdits étaient toujours commercialisés », explique la DGCCRF. « Ces produits on fait l’objet d’une prescription de retrait immédiat. »

A qui la faute ?

Les enquêteurs ont également recherché les responsabilités des différents acteurs de la chaîne de distribution de ces produits (fabricants, distributeurs…). « Ces investigations ont montré que de nombreux lots portaient d’anciennes étiquettes mentionnant la présence de substances interdites alors même que les produits avaient été reformulés et n’en contenaient plus. Il s’agit là d’une négligence dans la mise en œuvre des nouveaux conditionnements. » L’honneur est donc sauf. Pas tout à fait.

En fait, quelques produits contenaient bien les conservateurs incriminés. Comment expliquer cet état de fait ?

  • Soit certains fabricants n’ont pas informé de manière claire leurs distributeurs de l’interdiction ;
  • Soit ils se sont efforcés d’écouler leurs stocks jusqu’à l’entrée en vigueur de l’interdiction ;
  • Soit certains distributeurs (gérants de commerce de type « bazar ») avaient une connaissance parfois limitée de la réglementation applicable aux produits cosmétiques. « Ils ont par ailleurs souvent indiqué ne pas avoir reçu de consignes de retrait de la part de leurs centrales d’achats », continue la DGCCRF.

La DGCCRF maintient donc une vigilance particulièrement accrue et fera le point en début d’année prochaine.

  • Source : DGCCRF, 26 octobre 2017

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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