Diabète de type 1 : vive la vitamine D ?
16 novembre 2001
Les enfants qui prennent de la vitamine D bénéficieraient…d’une réduction du risque de diabète de type 1.
Celui que les spécialistes appelaient encore, il y a peu, diabète insulino-dépendant. Voilà qui est inattendu, dans la mesure où la vitamine D n’était jusqu’alors recommandée que pour son rôle dans le métabolisme osseux.
Elina Hyppönen et ses collaborateurs, finlandais mais installés à Londres dans les laboratoires de l’Institute of Child Health, ont employé les grands moyens. Depuis 1966, ils suivent les… 12 000 enfants nés cette année-là dans la région d’Oulu et en Laponie. Plus de 12 000 sujets : voilà une étude comme seuls les Finlandais, peu nombreux mais diablement disciplinés, savent les faire !
Au cours de leur première année de vie, ces enfants ont reçu des doses différentes de vitamine D, puis ont bénéficié d’un suivi normal. Près de… 31 ans plus tard, les auteurs ont dressé un bilan et constaté la présence de 81 cas de diabète de type 1. Or d’après eux, la maladie est apparue avec une fréquence inférieure de… 80% chez les enfants qui avaient reçu de la Vitamine D de façon régulière et à la dose quotidienne recommandée de 2 000 unités.
Autre coïncidence troublante : les enfants qui avaient présenté des signes de rachitisme pendant leur première année se sont avérés trois fois plus exposés à cette forme de diabète. C’est troublant… car le rachitisme est lié à une carence en vitamine D !
Les auteurs en concluent que ” la supplémentation en vitamine D des jeunes enfants pourrait (aussi) diminuer l’incidence du diabète de type 1 “. A condition de la pratiquer sous strict contrôle médical, un surdosage pouvant présenter des risques sérieux.