











« La dégradation de la ressource (en eau) est avérée ». Dans un rapport destiné aux élus locaux, le sénateur PS du Lot Gérard Miquel s’inquiète d’un phénomène dont les causes sont connues, et la responsabilité collective.
Sobrement intitulé la qualité de l’eau et de l’assainissement et publié deux jours avant la Journée mondiale de l’eau, son rapport interpelle l’opinion française sur la dégradation de la qualité de l’eau. Une dégradation dont la responsabilité est collective donc, mais « inégalement partagée (…). Les industriels ont fait leur révolution environnementale (…), les collectivités locales font la leur en investissant dans l’assainissement. L’agriculture n’a pas fait la sienne. La dégradation de l’eau liée aux nitrates et aux pesticides est bien connue ».
Gérard Miquel relève également que l’organisation actuelle de la gestion de l’eau ne permet pas de répondre aux attentes des Français. « L’échelon communal, si fondamental pour notre vie collective, n’est plus adapté. Les petites communes sont moins équipées, moins protégées, moins contrôlées et plus vulnérables aux contaminations bactériologiques ».
Pour remédier à cette lacune, il propose de faire du département l’échelon central de gestion de la ressource. A ses yeux, il conviendrait également de « fixer l’objectif de réserver 1% du territoire de chaque département à des zones de protection des eaux ». Et pour limiter la pollution agricole, il propose de « subordonner le paiement des subventions au respect des bonnes pratiques environnementales ». Sa conclusion est des plus limpides : « tout indique que la prétendue priorité accordée à l’eau n’en est pas une. Elle doit le devenir ».
Source : Sénat, 19 mars 2003
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