Ebola : une nouvelle flambée présumée
02 août 2018
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Les cas suspects rapportés ces derniers jours au nord de la République démocratique du Congo seraient bien dus au virus Ebola. L’OMS vient de rendre publics les résultats de ses analyses préliminaires en laboratoire quelques jours à peine après l’annonce de la fin de la récente épidémie.
un peu plus d’une semaine à peine après l’annonce de la fin d’une flambée épidémique de virus Ebola en République démocratique du Congo (RDC), l’OMS communique les résultats des analyses des prélèvements sur plusieurs cas suspects de maladie hémorragique dans le pays.
Ces résultats d’analyses préliminaires révèlent qu’il s’agit bien d’« un groupe de cas de maladie à virus Ebola (MVE) dans la province du Nord-Kivu ». Loin de la province de l’Équateur (environ 2500 km), située à l’extrême ouest du pays, où avait sévi la flambée récente d’Ebola.
Dans le détail donc, « quatre des six échantillons ont été testés positifs au virus Ebola à l’Institut national de recherche biomédicale (INRB) à Kinshasa. Des tests complémentaires sont en cours », indique l’OMS.
Une région sous tension
La proximité chronologique avec la récente épidémie a permis une réaction rapide. « Puisque nous sortons d’une autre épidémie d’Ebola, nous avons maintenu le staff et l’équipement en place », a indiqué le Dr Matshidiso Moeti, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique. « Ceci nous permet d’engager une riposte immédiate. »
Toutefois, la situation géographique de cette nouvelle flambée – dans la zone de santé de Mangina – pose d’autres difficultés. « Ce nouveau groupe de cas se produit dans un environnement très différent de celui où nous opérions dans le nord-ouest », a déclaré le Dr Peter Salama, Directeur général adjoint de l’OMS pour la préparation aux situations d’urgence et les interventions. « C’est une zone de conflit actif. Le principal obstacle sera d’accéder en toute sécurité à la population touchée. »