En 2019, la pollution a tué 500 000 nouveaux nés

21 octobre 2020

En 2019, la pollution atmosphérique a été à l’origine de 6,7 millions de décès dans le monde. Parmi eux, 500 000 nouveaux nés. C’est ce qui ressort d’un rapport sur l’état de l’air publié ce 21 octobre.

De plus en plus de travaux établissent un lien formel entre l’exposition des mères à la pollution de l’air durant la grossesse et l’augmentation des risques pour la vie de l’enfant à naître. Preuve supplémentaire avec le rapport State of Global Air 2020, qui utilise des données compilées par deux instituts américains (Health Effects Institute et Institute for Health Metrics and Evaluation).

Ainsi apprend-on qu’en 2019, près de 500 000 nourrissons (476 000 pour être précis) sont décédés au cours de leur premier mois de vie sous l’effet de la pollution atmosphérique. « La pollution de l’air est liée à un risque accru d’insuffisance pondérale à la naissance et de naissance prématurée », notent les auteurs. « Les bébés nés trop petits ou trop tôt sont plus sensibles aux problèmes de santé tels que les infections des voies respiratoires, les maladies diarrhéiques, les troubles sanguins… ».

Parmi ces décès, près des deux tiers (64%) sont liés à la pollution de l’air domestique. Et les régions les plus touchées sont celles où la cuisine avec des combustibles solides est la plus répandue : l’Afrique sub-saharienne, où 80% des 236 000 décès au cours du premier mois de vie sont imputables à la pollution intérieure, et l’Asie du sud.

Les auteurs notent tout de même que le pourcentage de la population mondiale qui utilise des combustibles solides pour cuisiner a chuté de 11% depuis 2010.

  • Source : State of Global Air 2020, 21 octobre 2020

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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