En Côte d’Ivoire, la France entretient l’espoir pour les jeunes séropositifs

S’il est un domaine où la dégradation des relations franco-ivoirienne paraît heureusement sans incidence, c’est heureusement celui de la santé. Une étude conjointe sur l’efficacité des antirétroviraux en pédiatrie vient ainsi d’être publiée. Elle est prometteuse.

Elle a été réalisée par deux organismes français, l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et l’Agence nationale de Recherches contre le SIDA (ANRS), en partenariat avec le service de pédiatrie du CHU ivoirien de Yopougon,

Une collaboration liée au fait que la Côte d’Ivoire est le pays d’Afrique occidentale le plus touché par le VIH. Au-delà des 690 000 adultes vivant aujourd’hui avec le virus, 80 000 enfants de moins de 15 ans attendent toujours d’être pris en charge. Et le problème majeur, c’est l’absence de toute évaluation de l’efficacité des trithérapies antirétrovirales chez les plus jeunes…

Cette étude vient ainsi combler le retard. Entre 2000 et 2002, soixante dix-huit enfants séropositifs ont été traités quotidiennement -et gratuitement- par antirétroviraux, avec des doses adaptées à leurs poids. Pendant toute la durée du traitement, “des bilans réguliers ont permis de mesurer la charge virale“.

Dans ces conditions, il est vrai optimales, efficacité et bonne observance sont au rendez-vous. L’activité du virus est devenue indétectable chez la moitié des 78 petits malades. Mieux, le placement sous antirétroviraux a permis “de diviser par trois les cas de pneumonies et de diarrhées aiguës“, très pénibles et dangereuses pour ces enfants immunodéprimés.

Des résultats encourageants donc, mais qui doivent être nuancés. Si ce travail représente un pas en avant pour la Côte d’Ivoire, il ne remédie pas au manque criant de médicaments pédiatriques dans le pays. Pis, il n’apporte aucune réponse concrète aux nombreuses ruptures d’approvisionnement en antirétroviraux…

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  Source : Institut de recherche pour le développement (IRD), novembre 2004