Enceinte ? Bannissez l’automédication

16 mars 2006

Vous êtes enceinte ? Ne prenez jamais aucun médicament sans avis médical. Un conseil à répéter sans relâche, d’autant que les femmes connaissent mal les risques liés à l’utilisation de certains médicaments en cours de grossesse.

Les AINS, ce sont les anti-inflammatoires non stéroïdiens, c’est-à-dire ceux qui renferment par exemple de l’ibuprofène, du kétoprofène ou encore de l’acide niflumique. Autant de molécules mal connues, si l’on en croît les résultats d’une enquête réalisée en 2003 en Midi-Pyrénées, auprès de 250 femmes enceintes.

Pour une sur dix, l’ibuprofène est sans risque pendant la grossesse. Et une sur cinq pense que l’aspirine, l’ibuprofène ou l’acide niflumique peuvent être administrés au cours du troisième trimestre de grossesse. A tort. Comme le rappelait en 2004 l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) “leur utilisation est contre-indiquée“, notamment passé six mois de grossesse.

Et l’AFSSaPS de citer certains effets secondaires dramatiques associés à ces médicaments. Notamment des cas de toxicité foetale et/ou néonatale grave, qui ont entraîné des “morts foetales in utero, des morts néonatales, des atteintes rénales et/ou cardio-pulmonaires néonatales“. Si vous êtes enceinte ou si vous allaitez, bannissez ces produits de vos habitudes d’auto-médication. Demandez toujours l’avis de votre médecin.

  • Source : La Revue Prescrire, Tome 26, n°270

Aller à la barre d’outils