Euthanasie: vers une dépénalisation aux Pays-Bas et en Belgique ?
22 mars 2001
Remue-ménage autour dun projet de loi visant à lextension de leuthanasie aux Pays-Bas et en Belgique. Les Chambres des deux pays planchent sur cette épineuse question : faut-il en libéraliser la pratique ? Aux Pays-Bas, le texte concocté par les ministres de la Santé et de la Justice prévoit notamment douvrir son accès aux enfants dès lâge de 12 ans !
Dans ce pays, leuthanasie nest punie par la loi que si elle est pratiquée en dehors de règles strictes. Depuis 1994, les médecins peuvent donner la mort à un patient dont les souffrances sont insupportables. Pour cela, il doit néanmoins consulter un confrère et avertir les autorités judiciaires. Enfin, la demande doit avoir été formulée plusieurs fois et par écrit.
Après lapprobation du Parlement, le sénat néerlandais doit maintenant trancher. Lélargissement de la loi pourrait donc accorder le droit à leuthanasie aux enfants de 12 à 16 ans, les 16-18 ans se trouvant même libres dy recourir sans lavis de leurs parents !
En Belgique, le Comité consultatif de bioéthique a aussi proposé une dépénalisation. Ses membres précisent toutefois que « des règles strictes doivent permettre déviter les abus et de couvrir le médecin au point de vue juridique ». Toujours est-il que le débat est lancé un peu partout en Europe.
En Allemagne, Peter Lierse, Président du parti Démocrate Chrétien et Hiltrud Breyer porte-parole des Verts, tentent dalerter lopinion et les politiques. Résolument opposés à leuthanasie active, ils se disent plus favorables à larrêt des traitements qui prolongent la vie. Ils insistent sur le fait que cette « euthanasie passive » est « totalement différente (du fait) de donner des médicaments ou de faire une injection ».