Evaluation technique des médecins: une troublante lenteur…

03 mars 2000

Les connaissances nécessaires à l’exercice de la médecine sont-elles vraiment totalement périmées tous les 5 ans? Cette idée fait son chemin dans bien des pays. En Grande-Bretagne, tous les médecins généralistes et spécialistes, qu’ils exercent en ville ou à l’hôpital, devront bientôt se plier à un contrôle rigoureux de leurs compétences et de leur activité. Il aura lieu tous les 5 ans et pourra donner lieu à sanctions professionnelles. Au Canada, l’évaluation professionnelle des médecins québécois est confiée au Collège des médecins, en quelque sorte l’équivalent du Conseil national de l’Ordre des médecins en France. Il a mission de promouvoir une médecine de qualité en protégeant le public. Il doit aussi vérifier la compétence des futurs praticiens et leur aptitude à l’exercice, évaluer et contrôler l’activité des médecins installés et enfin, recevoir puis instruire les plaintes du public.

Sur le vieux continent, nous n’en sommes pas encore là. Les organisations professionnelles de médecins s’opposent, en France, à la recertification. Elles accueillent même avec fraîcheur toute idée de formation continue obligatoire. Toutefois et même sans en arriver à l’interdiction d’exercice pour ceux qui rateraient l’examen, le train de la réforme est en marche. Tôt ou tard il entrera dans tous les pays de l’espace européen. Il n’empêche: la furia francese qui avait fait la renommée des armées de Marignan semble bien loin…

  • Source : Circulation, 22 juin 1998.

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