











Actuellement en France, environ 35 000 fillettes et adolescentes sont excisées ou menacées de l’être. Hier à Paris, l’Académie nationale de Médecine s’est fermement opposée à ce qu’elle considère comme ” un crime contre l’humanité “.
Elle rejoint en cela les agences de l’ONU et, notamment, l’OMS. Médecins, sociologues, philosophes, membres d’associations et avocats se sont rassemblés à l’Académie autour d’un message commun : ” faire savoir que les médecins peuvent prévenir, signaler et aussi réparer les mutilations sexuelles féminines “.
Les spécialistes du droit ont exhorté les médecins à briser la loi du silence. Ils ont rappelé que le Code pénal réprime la mutilation volontaire mais aussi l’excision. ” Les professionnels doivent donc signaler les cas d’excision, tout comme les autres pratiques portant préjudice au mineur visées à l’article 226-14 du Code pénal “. D’autant que la prise en charge des séquelles est désormais envisageable dans certains cas.
Rappelons que par mutilations sexuelles féminines, l’OMS désigne ” toute intervention aboutissant à une ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme “. Dans 80% des cas, il s’agit d’une excision du clitoris ou des petites lèvres. Mais la forme la plus effroyable de ces interventions rituelles demeure l’infibulation. Elle consiste à passer un objet à travers les petites et les grandes lèvres pour empêcher le coït…
A l’occasion de ce rendez-vous à l’Académie nationale de Médecine, le chanteur malien Bafing Kul a interprété une chanson originale contre l’excision. Un véritable hymne à la vie, intitulé ” exciser “. Vous aussi pouvez en écouter un extrait d’une minute. Il suffit de cliquer ici.
Source : INSERM, InVS, 9 juin 2004
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