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Les tirs au but sont-ils le rêve ou le cauchemar du footballeur ? Ce qui devrait être un tir facile peut devenir une tâche gigantesque lorsque les espoirs et les craintes de toute une nation reposent sur les épaules d’un joueur.
« Comment se fait-il que des joueurs de football avec un contrôle presque parfait du ballon ne réussissent pas à marquer un penalty à seulement 11 mètres ? » se sont interrogés des chercheurs de l’Université de Twente, aux Pays-Bas. « Évidemment, une énorme pression psychologique joue un rôle, mais pourquoi ? »
Pour mener leur étude, ils ont mesuré l’activité cérébrale de 22 volontaires à l’aide d’une technique appelée spectroscopique proche infrarouge fonctionnelle. Laquelle implique le port d’un casque et peut mesurer l’activité cérébrale en mouvement.
Les participants devaient tirer des penalties dans différentes conditions de pression : sans gardien de but, avec un gardien de but ami, et dans une situation de haute tension où le gardien devait les distraire et où une récompense était en jeu.
Les auteurs ont ainsi constaté que l’échec était corrélé à davantage d’anxiété. Chez ces joueurs anxieux, une zone du cerveau (le cortex pré-frontal) était plus active. « Cette région cérébrale est impliquée dans une réflexion à long terme, suggérant que ces joueurs réfléchissaient aux conséquences de manquer le coup, ce qui a nui à leurs performances. »
A noter : En 2018, deux joueurs colombiens avaient été menacés de mort après avoir manqué leurs tirs aux buts face à l’Angleterre entraînant l’élimination de leur équipe en Coupe du Monde. On comprend mieux pourquoi certains cogitent avant de tirer…
Source : Frontiers in Computer Science
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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