Fraude industrielle sur des implants mammaires

31 mars 2010

Certaines prothèses mammaires remplies de gel de silicone sont défectueuses, à cause d’une fraude de la société qui les fabrique. L’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (AFSSaPS) a suspendu leur mise sur le marché. Les femmes concernées peuvent consulter leur chirurgien et appeler un numéro vert pour information.

En France, les implants pré-remplis ont refait leur apparition sur le marché en 2001, et 50 000 sont posés chaque année. Des signalements de professionnels et d’utilisatrices ont montré un taux de rupture anormale des prothèses fabriquées par la société Poly Implant Prothèse (PIP). Une inspection de l’AFSSaPS a montré que le gel de silicone avait été modifié par l’entreprise, et n’avait donc été soumis à aucune évaluation. Cette modification date de 2001 et concerne la grande majorité des implants provenant de cette entreprise.

Rupture de prothèse et inflammations locales

Ces prothèses concernent 30 000 à 40 000 femmes, qu’elles aient été opérées en France ou à l’étranger, pour de la chirurgie esthétique (dans 80% des cas) ou une reconstruction après un cancer du sein. Les effets secondaires sont les mêmes qu’avec d’autres prothèses (risque de rupture et d’inflammations locales) mais ils sont plus nombreux et surviennent plus tôt. Aucune autre complication n’a été observée. Si vous avez des implants mammaires, vous devez tout d’abord vérifier sur vos compte-rendu opératoire et carte d’implant quel type de prothèse a été utilisé par votre chirurgien. Si vous ne disposez pas de ces informations, adressez-vous directement à votre chirurgien, ou à l’établissement qui vous a prise en charge.

Si vous portez des prothèses PIP, un examen adapté vous sera prescrit par votre chirurgien (dans le cadre d’un suivi de toute façon prévu pour toutes les femmes porteuses d’implants mammaires). Si l’implant est rompu – et seulement dans ce cas – son remplacement est recommandé. S’il s’agissait d’une opération de reconstruction mammaire, tous les frais seront pris en charge par l’Assurance-maladie. S’il s’agit d’une opération esthétique, les examens et le retrait potentiel sont pris en charge. Le remboursement du remplacement est en discussion. De même que la poursuite en justice de l’entreprise PIP…

Vous pouvez consulter les questions-réponses de l’AFSSaPS pour plus d’informations, ou appeler le numéro vert (gratuit à partir d’un poste fixe) suivant : 0800 636 636.

  • Source : conférence de presse de l'AFSSaPS, mardi 30 mars 2010

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