Gouttes pour les yeux : éloignez les enfants
05 novembre 2012
Les gouttes à instiller dans les yeux ou le nez ne doivent être avalées sous aucun prétexte. Pourtant, des cas d’ingestion accidentelle par de très jeunes enfants ont été signalés aux Etats-Unis par la Food and Drug Administration (FDA). L’agence américaine du médicament recommande donc aux parents, la plus grande prudence. Un avis qui n’est certainement pas sans fondement de ce côté de l’Atlantique…
Entre 1985 et 2012, près de 100 cas d’ingestion accidentelle de collyre (pour les yeux) ou de gouttes nasales ont été recensés par la FDA outre-Atlantique. Agées de 1 mois à 5 ans, les petites victimes avaient avalé des produits qui contenaient de la tetrahydrozoline, de l’oxymetazoline ou de la naphazoline. Ces trois vasoconstricteurs sont indiqués chez l’adulte, pour traiter notamment les états congestifs aigus de la muqueuse nasale, lors de sinusites ou de rhinites.
Rangez-les hors de portée des enfants
Les cas d’ingestion accidentelle, même en petites quantités (1 ou 2 millilitres), ont conduit à des hospitalisations. Les enfants présentaient des symptômes divers, parmi lesquels des vomissements, une tachycardie, une hypertension, une somnolence voire un cas de coma. Heureusement, aucun décès n’est à déplorer. La FDA rappelle toutefois aux parents que ces produits doivent toujours être rangés hors de portée des enfants, dans un placard en hauteur, et fermé à clef.
De plus, pour éviter que les jeunes enfants ne s’en emparent, sortez vos gouttes de l’armoire à pharmacie juste avant de vous en servir. Et si le téléphone sonne au moment où vous allez les utiliser, ne laissez pas le contenant sur place. Un court instant d’inattention peut suffire pour qu’un enfant mette le produit à la bouche.
En France, 38% des intoxications sont dues à des médicaments. Celles-ci représentent 2% des accidents domestiques et touchent 6% des enfants de 2 à 3 ans. En cas d’ingestion accidentelle d’un produit, contactez immédiatement le centre antipoison le plus proche de chez vous. Pour trouver la liste de ces centres, consultez le site Internet de l’Association française des Centres antipoison et de toxicovigilance (CAPTV).