Grippes aviaires : l’OIE sonne l’alarme
10 décembre 2014
Le virus aviaire H5N8 a déjà décimé des centaines d’élevages de volailles. ©A.Davey on flickR
La propagation du virus aviaire H5N8 dans des élevages d’Asie et d’Europe inquiète l’Organisation mondiale de la Santé animale (OIE). Même si aucun cas humain n’a été rapporté, elle appelle les pays à renforcer leurs systèmes de surveillance et de détection de ce type de maladies. Et d’en faire un objectif « majeur » de santé publique.
La souche H5N8 est apparue en janvier 2014 en Corée du Sud. Elle s’est ensuite propagée en Chine et au Japon, avant de gagner l’Europe. L’Allemagne, les Pays-Bas et le Royaume-Uni ont été successivement touchés. En 11 mois, des millions de volailles ont ainsi été victimes de ce virus décrit comme « hautement pathogène » par l’OIE.
« À ce jour, la souche H5N8 n’a été reliée à aucun cas humain. Mais il convient de rester vigilant face aux capacités de mutation des virus grippaux », insiste l’Organisation. Avant de rappeler que les trois-quarts des maladies humaines émergentes sont issues de pathogènes transmis par les animaux, domestiques ou sauvages. L’exemple actuel le plus tristement célèbre étant Ebola. A l’origine, le virus a été transmis d’un animal sauvage à l’homme…
Mobiliser éleveurs, chasseurs, pêcheurs…
La protection de la santé publique est donc intimement liée à la préservation de la santé animale. Pour l’OIE,« l’existence de services vétérinaires nationaux compétents et organisés, quel que soit le niveau de développement du pays est un pré-requis à une détection précoce et une réponse rapide et transparente aux foyers de maladies animales ». L’objectif étant d’assurer une surveillance large et de les détecter de façon précoce, en s’appuyant sur des outils de référence comme le Processus OIE d’amélioration de performances des Services vétérinaires nationaux (PVS Pathway) ou le règlement sanitaire internationale de l’OMS.
L’OIE souhaite donc mobiliser l’ensemble des acteurs. Y compris les « éleveurs, chasseurs, pêcheurs, et autres usagers de la nature ». Ils sont en effet « des acteurs essentiels avec qui il convient de coopérer », conclut le Dr Bernard Vallat, son Directeur général.