Grossesse : être exposé à la pollution coûte cher

15 mai 2018

L’impact de la pollution atmosphérique durant la grossesse ainsi que les répercussions sur l’enfant après la naissance coûtent cher. Selon une équipe Inserm*, la prise en charge des enfants atteints d’un retard de croissance (en lien avec les particules fines) serait estimée à 1,2 milliard d’euros !

Une exposition à la pollution lors de la grossesse peut entraîner des retards de croissance intra-utérine. Ainsi, en France en 2012, sur les 2,3% d’enfants nés hypotrophes (une naissance à terme avec un poids à la naissance inférieur à 2,5 kg), la moitié l’a été en raison d’une exposition aux particules atmosphériques. Et parmi ces derniers, 1 sur 4 présentera des retards moteurs ou intellectuels de développement.

Pollution : protéger les femmes enceintes

Une équipe Inserm a donc cherché à connaître le coût de la prise en charge de ces patients (nés en 2012) tout au long de leur vie. Résultat : 1,2 milliard d’euros !  Pour Isabella Annesi-Maesano, en charge de l’étude, « les coûts estimés sont supportés par les pouvoirs publics qui financent les structures de soin et de prise en charge. Les coûts restants (garde des enfants à domicile, absentéisme parental, éducation spécialisée …) restent à la charge des familles.»

Les scientifiques appellent en outre à la mise en place de mesures afin de protéger les femmes enceintes. Par exemple la limitation de la circulation de ces dernières lors des pics de pollution.

*Inserm/Sorbonne Université de l’EPAR

  • Source : Inserm, 15 mai 2018

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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