Grossesse : évitez la réglisse !
24 février 2017
Hong Vo/Shutterstock.com
Alcool, tabac… La consommation de ces substances est fortement déconseillée au cours de la grossesse. Mais saviez-vous qu’il est serait de même pour… la réglisse ? Vous avez bien lu. Cette plante, dont les racines se mâchent – et dont on fait des bonbons – aurait un impact néfaste sur le développement cognitif des enfants à naître.
Déconseiller la consommation d’alcool et de tabac pendant la grossesse, c’est fait. Qu’en est-il de la réglisse ? En Finlande, cette plante se trouve depuis janvier 2016 sur la liste des substances « non recommandées » au cours de la grossesse. En raison des soupçons qui pèsent sur elle – et la glycyrrhizine qui la compose – concernant son impact néfaste sur le développement cognitif du fœtus.
Pour en avoir le cœur net, des chercheurs de l’Université d’Helsinki, du National Institute for Health et du Helsinki and Uusimaa hospital districts ont comparé 378 adolescents âgés de 13 ans. Les mères de certains d’entre eux avaient consommé de grandes quantités de réglisse pendant leur grossesse (250 grammes par semaine). Les autres mères en avaient très peu consommé ou pas du tout (moins de 125 grammes par semaine).
Exacerbation de l’hormone du stress
Résultat, les enfants des mères adeptes de réglisse se sont montrés moins performants au cours de tests de raisonnement cognitif menés par un psychologue. La différence avec les petits de femmes ayant peu ou pas consommé ce produit était de 7 points de quotient intellectuel.
Les chercheurs notent toutefois que ces observations doivent être mises en perspective. « Il est impossible de déterminer si la consommation de réglisse par sa mère affecte directement le développement de tel ou tel individu ». Ce qui est certain, « c’est que la réglisse – surtout la glycyrrhizine – intensifie les effets du cortisol, l’hormone du stress. Laquelle est néfaste pour le fœtus en grandes quantités ». Par conséquent, « les futures mamans devraient être informées de ces éléments », concluent les auteurs.
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Source : University of Helsinki, 3 février 2017
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Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet