Guerre au Darfour : la violence tue, puis viennent les maladies

22 janvier 2010

Après le pic du conflit au Darfour, la guerre continue ses ravages de manière plus insidieuse. Les populations déplacées sont davantage touchées, surtout en l’absence des organisations humanitaires, chassées de la région.

Début 2004, au plus intense de la guerre au Darfour, le taux de mortalité y était 8 à 10 fois plus élevé qu’en temps de paix. Les chiffres ont baissé depuis. Entre 2003 et 2008, le conflit a tué 300 000 victimes. Mais dans 80% des cas, ces morts sont dues non à la violence directe du conflit, mais aux maladies, principalement les diarrhées. C’est ce que montre une étude du Centre de recherche sur l’épidémiologie des catastrophes, de l’Université catholique de Louvain, en Belgique.

Les populations déplacées sont les premières concernées. Leurs conditions sanitaires sont en effet déplorables. Le taux de mortalité est aussi directement lié à la présence – l’absence… – d’organisations humanitaires. Quand leur déploiement a diminué, entre juillet 2006 et septembre 2007, le nombre de morts a augmenté. Ce qui fait craindre le pire pour l’avenir, puisque ces associations ont été expulsées l’an dernier par les autorités soudanaises…

  • Source : The Lancet, 21 janvier 2010.

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