Guerres, épidémies : les personnels de santé pris pour cibles
19 août 2014
Chaque jour, les travailleurs humanitaires aident des millions de personnes dans le monde, peu importe qui ils sont et où ils sont. © Siegfried Modola/IRIN
Conflits armés en Syrie, à Gaza, en Iraq… Flambée d’Ebola en Afrique de l’Ouest… C’est dans un contexte bien particulier que se tient aujourd’hui la Journée mondiale de l’aide humanitaire. L’occasion de rendre hommage aux personnels de santé, trop souvent pris pour cibles lors de luttes armées, et ce en violation du droit fondamental à la santé.
Cette date du 19 août n’est en rien un hasard. Elle a en fait été choisie par l’Assemblée générale des Nations Unies en référence à l’attentat, le 19 août 2003, du Siège de l’ONU à Bagdad, en Iraq, qui avait fait 22 victimes.
Les personnels de santé en première ligne
A cette occasion, l’OMS attire l’attention sur « la poursuite des attaques contre des personnels de santé, des hôpitaux, des dispensaires et des ambulances en Syrie, à Gaza, en République centrafricaine, en Iraq, au Soudan du Sud et dans d’autres régions ».
Mais ces personnels sont également empêchés de faire leur travail en dehors des zones de guerre. Au Pakistan et au Nigéria, des agents de vaccination contre la poliomyélite, pour la plupart des femmes, ont été assassinés.
Les menaces et le harcèlement des personnels de santé dans les pays d’Afrique de l’Ouest sont également un élément préoccupant de la flambée du virus Ebola. « Ces professionnels prennent des risques pour dispenser des soins médicaux essentiels, mais ont été menacés, traités par le mépris et stigmatisés » insiste l’OMS.
L’Organisation onusienne appelle ainsi, à « ce que l’on cesse de viser les personnels de santé dans les conflits et autres crises humanitaires, en violation du droit fondamental à la santé. »