Haïti : n’envoyez pas de médicaments !

19 janvier 2010

Les associations médicales et pharmaceutiques qui organisent les secours en Haïti appellent les Français à ne pas collecter ni envoyer de médicaments de récupération. Ce qui de prime abord, peut paraître une bonne action contribuerait en fait à désorganiser et retarder les secours.

Huit organisations expliquent dans un communiqué conjoint, que cette pratique fait peser des contraintes logistiques lourdes – réception, tri, distribution ou destruction de médicaments inutiles ou dangereux – sur des équipes déjà submergées par la difficile organisation des secours. L’Agence d’Aide à la Coopération technique et au Développement (ACTED), la Centrale humanitaire médico-pharmaceutique (CHMP), la Croix-Rouge française, Médecins du Monde, Médecins sans Frontières, PAH (Pharmacie et Aide humanitaire), Pharmacie humanitaire internationale (PHI) et ReMed (Réseau Médicaments et Développement) demandent ainsi que les Français privilégient les dons financiers, plus directement et plus sûrement utiles.

Les médicaments prélevés dans la pharmacie familiale, et envoyés spontanément, sont très souvent inadaptés aux besoins. A la suite du Tsunami survenu en Indonésie en 2004 par exemple, sur les 4 000 tonnes de médicaments réceptionnés dans la province d’Aceh, 600 tonnes se sont avérées inutilisables. Il a fallu les détruire – opération coûteuse – pour qu’elles ne se retrouvent pas dans les circuits parallèles où ces médicaments font courir un risque mortel aux populations.

Vous souhaitez soutenir les opérations de secours en Haïti ? Donnez de l’argent. Il permettra l’acquisition de médicaments essentiels, adaptés aux besoins du terrain.

  • Source : ACTED, CHMP, CRF, MdM, MSF, PAH, PHI, REMED, 19 janvier 2010

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