











Accueil » Médecine » Maladies infectieuses » Hépatites : pour la première « foie », une Journée mondiale
La situation est d’autant plus intenable dans notre pays qu’il est possible aujourd’hui de lutter contre ces maladies. « On guérit plus de 50% des hépatites C et l’arrêt de la multiplication virale est assuré dans 80% des cas d’hépatite B » insiste le Pr Daniel Dhumeaux (CHU Henri Mondor, Université Paris XII) dans un éditorial accompagnant le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH).
Il est donc indispensable de se faire dépister. Ne pas le faire, pour Daniel Dhumeaux, revient à « une perte de chance inacceptable » pour le malade.
Seconde ligne de force, la prévention. Elle passe notamment, par la vaccination contre l’hépatite B. Sur ce point la France est dangereusement à la traîne avec une couverture vaccinale de 29% chez les nourrissons et de 42,4% chez les adolescents en 2004. C’est « un effondrement de l’ordre de 30% depuis l’arrêt des campagnes de vaccination en 1998 » précise le Pr Dhumeaux. Or l’hépatite B est la première cause de cancer du foie, le redoutable carcinome hépatocellulaire qui tue chaque année plus de 8 000 Français…
Face à ce tableau sombre, la Journée mondiale de lutte contre les hépatites prend une résonnance particulière. L’association SOS hépatites et les laboratoires Bristol-Myers Squibb ont ainsi décidé de lancer une campagne de sensibilisation et d’appel au dépistage. Site internet, panneaux d’affichage, brochures d’information dans les cabinets médicaux… la campagne se déroule durant tout le mois de mai dans plusieurs grandes villes de France.
Signalons enfin que l’association AIDES de lutte contre le SIDA, se mobilise également pour sensibiliser le public au dépistage. Et pour cause, « les personnes les plus exposées au VIH sont également les plus exposées aux hépatites ».
Source : BEH, n° 20/21 ; SOS Hépatites, Bristol-Myers Squibb, 19 mai 2009
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