Un hôpital des nounours pour familiariser les enfants avec les soins
13 avril 2016
Le 31 mars, pour la 6ème année consécutive, de futurs médecins, pharmaciens, infirmiers et sages-femmes ont accueilli des élèves de maternelle et leurs peluches préférées au CHRU Caremeau de Nîmes. Une journée ludique et pédagogique riche d’enseignements pour tous les participants.
Aujourd’hui, la salle d’attente de l’Hôpital des nounours est bien remplie. Les enfants s’occupent en dessinant ou en regardant un épisode de « Il était une fois… La vie ». Les premiers arrivés sont déjà pris en charge au niveau du secrétariat où ils donnent leur nom ainsi que celui de leur peluche et la raison de leur venue. Direction ensuite la consultation des nounoursologues pour déterminer les soins nécessaires. Une occasion en or pour familiariser les enfants avec la réglette d’échelle de la douleur. Pour la plaie de Oui-Oui, un passage chez les infirmiers suffira. Des antalgiques soulageront les problèmes de dos de la girafe. Mais la radio a montré que le Mickey Mouse de Mohamed et le Scoubidou de Yassine allaient devoir se faire opérer. Heureusement, le bloc chirurgical est prêt à les recevoir.
Les étudiants relaient leurs savoirs aux petits !
Où sommes-nous ? Dans une vaste salle au rez-de-chaussée du CHRU de Nîmes mise à la disposition des étudiants de deuxième année de médecine de la Corporation des carabins crocodiles à l’origine de l’opération « L’hôpital des nounours ». Cette action nationale, pilotée par l’Association nationale des étudiants en médecine de France (ANEMF), consiste à dédramatiser l’environnement hospitalier aux élèves de moyenne et grande section de maternelle. Au fil des ans, enthousiasmés par le projet, des élèves sages-femmes, pharmaciens et infirmiers sont venus leur prêter main forte. La vingtaine d’étudiants présents jouent parfaitement le jeu tout en prenant leur rôle très au sérieux. « Je ne vais pas leur faire peur avec ma tenue et mon masque de chirurgien ? », s’inquiète l’un d’eux.
Mission prévention
« Cette journée nous permet de faire passer de nombreux messages auprès des enfants : l’importance du lavage des mains, les précautions à prendre avec les médicaments qui ne sont pas des bonbons… Elle profite aussi aux étudiants qui doivent apprendre à se mettre à la portée des jeunes patients », explique Anne-Sophie Balandraud, étudiante en deuxième année de médecine. « A l’issue de ces ateliers, les enfants ont beaucoup moins peur des soins », se félicite Fortuné Chaveroche De Luca, l’autre co-responsable du projet. « Les dessins que nous leur demandons de faire avant et après le montrent très bien. »