Ils ont des défibrillateurs… vive les Luçonnais !

Opération Sauver des vies à Luçon. Cette bourgade vendéenne, avec ses 11 000 habitants, s’est dotée de 11 défibrillateurs automatiques externes (DAE). Objectif : former gratuitement la moitié de sa population aux gestes de premiers secours.

Organisée en collaboration avec la Croix-Rouge française, la formation se déroulera en deux temps. Une première session de formation débute aujourd’hui et se prolongera jusqu’à samedi. Plus de 2 700 collégiens et lycéens et 600 volontaires « grand public » sont attendus pour une séance pratique d’une heure et demie. Ce qui est peu. Une seconde session aura lieu dans un an pile, du 11 au 13 octobre 2007.

D’ici la fin de l’année, les 11 défibrillateurs seront disposés « dans les principaux endroits qui génèrent des flux de populations » nous a précisé Cyrille Thitéca, directeur de cabinet du maire. Au stade, dans les centres commerciaux, les aires de jeux… « L’idée est vraiment de mettre ces appareils très simples à faire fonctionner, à disposition du grand public ». Une bonne stratégie ?

Equiper en priorité les services publics ?
La Fédération nationale des Sapeurs Pompiers de France, que nous avons consultée, milite depuis plusieurs années pour favoriser l’accès aux défibrillateurs. « Leur impact sur le taux de survie est prouvé » explique le médecin-colonel Jean-Yves Bassetti. Mais il y a un… mais. « Avant que cela ne se développe à l’échelle d’un pays, il serait préférable d’équiper en priorité les services publics comme les mairies, les bureaux de Poste, les gendarmeries. Puis ensuite d’en donner l’accès au grand public. Mais il est clair que ce genre de formation ne peut pas être néfaste. Car l’urgence en France, c’est vraiment de former le plus de personnes possibles aux gestes de premiers secours ».

Après Montbard en Côte d’Or il y a 2 ans, Luçon est la deuxième ville du pays à conduire une telle opération. Rappelons que chaque année en France, 60 000 personnes décèdent d’un arrêt cardiorespiratoire. Le taux de survie après ce type d’accident n’est que de 2% , à cause précisément du délai d’intervention des secours. Aux Etats-Unis où les défibrillateurs sont accessibles dans les principaux lieux publics, le taux de survie est de 20%…

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  Source : Croix Rouge Française, Ville de Luçon, octobre 2006