Incontinence urinaire : des traitements efficaces existent, le fatalisme n’a plus cours !

22 avril 2003

L’incontinence urinaire figure parmi les maladies très fréquentes, puisque 5 millions de personnes en France en sont affectées. Le plus souvent des femmes, puisqu’elles seraient environ six pour un homme ! Et même des femmes jeunes.

A trente ans, une sur 6 est concernée. Mais la fréquence augmentant avec l’âge, à 50 ans c’est une sur deux. Beaucoup de ces femmes ne sont pas traitées, car elles ont peur de consulter. Elles craignent la chirurgie, qui pourtant concerne à peine 38% des patientes, celles qui souffrent d’incontinence d’effort. Car il existe trois formes de cette maladie :

  • L’incontinence par instabilité vésicale, caractérisée par des contractions anarchiques et excessives des muscles de la paroi vésicale. Elle concerne 33% des malades. Normalement, ces muscles ne se contractent que lorsque la vessie est pleine. Dans l’instabilité vésicale en revanche, ils peuvent se contracter n’importe quand, même si la vessie n’est pas encore remplie. Cette contraction, qui signale un besoin d’uriner, est par ailleurs favorisée par différents facteurs comme le froid, le contact avec l’eau ou des stimuli psychologiques : arrivée au domicile, passage près de toilettes… ;
  • L’incontinence d’effort, présente dans 38% des cas, est due soit à une insuffisance du muscle annulaire qui enserre l’urètre et ferme la vessie – le sphincter – soit au fait que la vessie est mal soutenue par les muscles du périnée. C’est donc le verrouillage de la vessie qui est ici en cause. Il s’ensuit des fuites urinaires uniquement à l’effort, – sport, éternuements, toux, marche, saut…- généralement de faible volume et qui apparaissent sans que le besoin d’uriner se soit fait ressentir ;
  • L’incontinence urinaire mixte (29% des cas) associe les deux origines. L’instabilité vésicale, de fait présente dans plus de 60% des cas, est de loin la plus invalidante. Car les mictions deviennent plus fréquentes, le jour comme la nuit, en petite quantité à chaque fois. En outre, le besoin devient parfois si impérieux que des fuites abondantes et incontrôlables peuvent survenir inopinément.

C’est donc à la fois tout simple et très fréquent… mais il y a encore un véritable tabou de l’incontinence urinaire ! Pratiquement deux femmes sur trois n’osent pas consulter leur médecin. Elles subissent en silence, n’osent plus aller voir leurs amis, hésitent à faire leurs courses, vivent des relations sexuelles perturbées et sont exposées à des infections urinaires à répétition. Pourtant des traitements existent : la chirurgie – réservée à l’incontinence d’effort – et des médicaments qui peuvent être ou non associés à une rééducation. Il suffit d’en parler à son médecin ou de consulter un urologue. Et pour en savoir plus, contactez l’Association d’aide aux Personnes incontinentes (AAPI) au 5, avenue du Maréchal Juin 92 100 Boulogne Tél: 01.46.99.18.99. Et par internet à http://orphanet.infobiogen.fr/associations/AAPI/AAPI.html

  • Source : OMS, 17 avril 2003

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