Infarctus du myocarde : la prise en charge diffère selon les classes sociales !

14 février 2002

Certains patients, victimes d’un infarctus du myocarde, arrivent trop tard à l’hôpital pour qu’il soit possible d’assurer une bonne prise en charge. Brian Gibler, de l’université de Cincinnati, a tenté de mesurer le temps moyen qui s’écoule entre l’apparition des symptômes d’une attaque cardiaque, l’arrivée à l’hôpital et la mise en place du traitement.

Près de 28 000 dossiers médicaux ont été analysés. Et en fait, il en ressort que les patients les plus âgés, les femmes, les Afro-américains et les diabétiques arrivent à l’hôpital beaucoup plus tard que la moyenne des patients. En outre, ils reçoivent leur traitement plus d’une heure après leur arrivée à l’hôpital. En revanche, les patients qui ont un niveau socio-éducatif plus élevé, qui exercent une activité professionnelle régulière et ceux qui bénéficient d’une assurance médicale privée sont pris en charge plus rapidement.

Ce n’est pas faute d’informer le public. Au cours des années 90, les politiques d’éducation sanitaire se sont intensifiées aux Etats-Unis. Avec une emphase particulière sur l’importance de la rapidité de prise en charge après infarctus. Or certaines catégories de population ne sont toujours pas atteintes par ces recommandations. Soit parce qu’elles n’ont pas accès à l’information, soit parce qu’elles ne bénéficient pas d’une assurance et/ou d’un conseil médical efficace.

  • Source : American College of Emergency Physicians, 1er février 2002

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